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L'Ukraino-Russe soupçonné d'avoir projeté une action violente en France présenté à un juge antiterroriste

Une juge (illustration)

Une juge (illustration) - LUDOVIC MARIN / AFP

Un homme de nationalité russo-ukrainienne a été interpellé lundi alors qu'il était en possession de produits destinés à la fabrication d'engins explosifs. Il est présenté à un juge antiterroriste ce vendredi.

L'Ukraino-Russe soupçonné d'avoir projeté une action violente en France et interpellé lundi soir est présenté ce vendredi 7 juin 2024 après-midi à un juge d'instruction antiterroriste, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP. Ce jeune homme, originaire du Donbass et "récemment" arrivé en France d'après une source proche de l'enquête, a été repéré par les enquêteurs fortuitement: il s'était blessé à la tête avec un engin explosif dans sa chambre d'hôtel à Roissy (Val-d'Oise), nécessitant l'intervention des pompiers.

Après avoir reçu des soins, il a été placé en garde à vue pendant quatre jours à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). C'est désormais au magistrat instructeur de l'interroger, en vue de sa mise en examen éventuelle. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête dès mardi pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour détention d'explosifs ou de substances destinés à composer un explosif, en relation avec une entreprise terroriste.

Un Ukrainien pro-russe

Dans la chambre d'hôtel du suspect, les enquêteurs ont retrouvé "des produits et des matériels destinés à la fabrication d'engins explosifs", selon le Pnat. Ce sont des téléphones portables permettant la confection d'engins explosifs et des traces de nitrate d'ammonium qui ont été retrouvés, a précisé la source proche de l'enquête.

Le suspect, ukrainien, avait acquis la nationalité russe "il y a quelques années", a précisé vendredi une autre source proche du dossier, confirmant une information du Monde. D'après les premiers éléments des investigations, il semble porter un "engagement pro-russe" après avoir "combattu pendant deux ans au sein de l'armée russe", selon la source proche de l'enquête.

Son avocat, Me Louis Gloria, n'a pas souhaité commenter. Son interpellation a eu lieu alors que la France accueille de nombreux représentants politiques occidentaux pour les cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie.

RMC avec AFP