Manipulatrice mais pas folle: le profil psychologique de Dahbia Benkired, accusée du meurtre de Lola

La cour d'assises de Paris juge à partir de ce vendredi 17 octobre Dahbia B., accusée du meurtre de la petite Lola il y a trois ans à Paris. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtre et viol aggravé, torture et actes de barbarie sur la fillette de 12 ans.
Le corps de Lola avait été retrouvé dans une malle, à quelques dizaines de mètres de chez elle, dans le 19e arrondissement de Paris. C'était le 14 octobre 2022.
Une manipulatrice
Le supplice qu'avait imposé l'accusée à la fillette avait beaucoup fait réagir à l'époque. Et au-delà de l'horreur de ce qu'il s'est passé, le profil psychiatrique de l'accusée, aujourd'hui âgée de 27 ans, a toujours posé question.
Dahbia Benkired est considérée comme une manipulatrice, mais elle n’est pas folle. C’est ainsi que les trois experts psychiatres qui l’ont examinée résument le profil de l’accusée.
Un mobile encore flou
Une accusée sans emploi, sans domicile, qui a toujours entretenu la confusion sur le mobile de son acte. Lors de son premier interrogatoire, elle explique que les parents de Lola, gardiens de l’immeuble, ont refusé de lui donner un badge d’accès. Quelques heures plus tard, elle se rétracte et accuse son ex-compagnon.
L’attitude de cette algérienne de 24 ans au moment des faits déroute tellement les policiers qu’ils vont même chercher du côté de la sorcellerie pour expliquer son geste.
Une accusée insaisissable qui en prison se rase les cheveux, mange du plâtre et se cogne la tête contre les murs. Et quand les policiers lui présentent les photos du corps de Lola, elle répond que ces clichés ne lui font ni chaud ni froid.
Le procès doit durer jusqu'au vendredi 24 octobre. La victime étant mineure, un huis clos partiel ou total pourrait être demandé.