Menace terroriste pour les JO 2024: "Il ne faut pas s’arrêter de respirer" selon Guillaume Ancel

La cérémonie d’ouverture avec le défilé des bateaux et des athlètes sur la Seine, de nombreux sites pour les épreuves avec plusieurs villes concernées… A quatre mois du début des Jeux olympiques de Paris, l’enjeu de la sécurité a pris encore plus d’épaisseur avec l’attentat qui a fait plus de 130 morts à Moscou, revendiqué par une branche de l’Etat islamique, et le passage au statut "urgence attentat" du plan Vigipirate. La DGSI pousserait même au choix d’un plan B pour la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet.
Les renseignements, "un monde qui rend un peu paranoïaque"
Mais pour Guillaume Ancel, ancien officier de l’armée de terre et écrivain, il ne faut pas céder à la panique. "J’aime beaucoup mes camarades de la sécurité intérieure, mais si on les écoutait, on ne ferait plus rien depuis longtemps, estime-t-il dans Apolline Matin ce vendredi sur RMC et RMC Story. C’est un monde qui rend un peu paranoïaque. C’est tout à fait normal qu’ils apportent leur expertise pour nous dire qu’il y a des menaces. Des menaces, il y en a tout le temps. Il ne faut pas s’arrêter de respirer parce qu’on est menacé, sinon on ne traverse plus les passages piétons."
"Les Jeux olympiques, ça attire bien sûr l’attention de tous les mouvements terroristes, mais ils ont aussi des moyens limités, ajoute Guillaume Ancel. Ce qui est important, c’est de prévoir et d’organiser un maximum de choses. On n’est jamais à l’abri de ce risque. On le voit bien avec l’attentat de Moscou la semaine dernière, la ville sans doute la plus paranoïaque du monde aujourd’hui avec la Corée du Nord. Personne ne sait garantir qu’on peut l’éviter. Il ne faut pas s’arrêter de vivre parce qu’il y a trois organisations terroristes qui menacent la France en permanence."
Cet ancien militaire se veut "serein et optimiste". "La priorité reste d’accueillir ces Jeux qui restent quand même un évènement mondial qui devrait nous apporter plutôt de la gaîté que de l’inquiétude", conclut-il.