"Omar m'a tuer": qui est vraiment Omar Raddad accusé de meurtre en 1994 puis gracié par Jacques Chirac

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C'est la fameuse affaire "Omar m’a tuer". En 1994, Ghislaine Marchal une riche héritière est retrouvée enfermée dans la cave de sa maison sur les hauteurs de Cannes. Et sur les portes deux inscriptions en lettre de sang :"Omar m’a tuer" er, une faute d'orthographe qui va devenir célèbre.
Omar Raddad est arrêté dés le lendemain. C’est un jeune Marocain de 29 ans, qui parle à peine le français, qui ne sait ni lire ni écrire. Il travaille comme jardinier pour madame Marchal et pour sa voisine. Il entretient d'excellents rapport avec ses deux patronnes. Il vient de se marier avec une française, il a deux jeunes enfants avec elle.
Le jeune marocain est accusé sur la seule base de l'inscription retrouvée. Il n’y pas d’autres éléments à charge. Il nie mais il se défend mal et il est mal défendu par des avocats qui se déchirent entre eux.
Complément d'enquête
Trois ans plus tard, il est condamné à 18 ans de prison. Puis Jacques Chirac lui accorde une grâce partielle à la demande du roi du Maroc. Il est libéré en 1998 après 7 ans de prison, mais il toujours considéré aujourd’hui comme le meurtrier.
C'est la première étape avant une éventuelle révision du procès. La défense d’Omar Raddad avait déposé une demande le 24 juin dernier, soit 30 ans jour pour jour après le meurtre. Elle se base sur deux nouvelles expertises qui montrent la présence d’un ADN masculin inconnu sur les inscriptions et sur les doigts de la victime. Un peu comme si on lui avait tenu la main.
Sorti de prison depuis 24 ans, Omar Raddad habite un petit appartement à Toulon. Il a aujourd’hui 59 ans, il est très soutenu par son fils Karim. Il ne vit que dans l’espoir de sa réhabilitation.
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