Procès de Samuel Paty: “Je suis étranger à ce crime”, affirme le prédicateur Abdelhakim Sefrioui

Le procès de l'assassinat de Samuel Paty continue devant la cour d'assises spéciale de Paris. Après l'audition lundi du père de la collégienne à l'origine du mensonge qui a conduit à la mort du professeur, c'est le prédicateur et militant islamiste Abdelhakim Sefrioui qui a été interrogé ce mardi.
Il est accusé d'avoir participé activement à la campagne de haine quelques jours avant la décapitation de Samuel Paty, notamment en publiant une vidéo visant l'enseignant. Poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste, il encourt 30 ans de réclusion criminelle.
Lunettes sur le nez, Abdelhakim Sefrioui ne reconnaît qu’une seule chose: avoir bel et bien tourné une vidéo dans laquelle il pointe du doigt Samuel Paty cinq jours avant l’attentat. Pour le reste, “je suis étranger à ce crime”, dit-il, avant de balayer chacun des arguments de la cour.
Une seule volonté, "blanchir sa réputation"
Sa proximité avec l’islam radical ou encore, son influence qui pousse le père de la collégienne à monter une véritable cabale numérique? “Non, non et non, moi je prône la paix”, répond-il. "Mais alors, si vous n’avez aucune culpabilité, pourquoi avez-vous supprimé votre vidéo juste après la décapitation du professeur?”, lance un avocat des parties civiles. "Par décence" dit-il simplement.
"Et donc, c’était aussi par décence que vous avez appelé votre avocat dans la foulée?", répond l’avocat. Par une ultime pirouette, l’accusé de 65 ans répond à côté et répète son unique volonté: blanchir sa précieuse réputation.