Procès des attentats de janvier 2015: "On est restés à genoux dans le congélateur de l'hypercacher, c’était interminable"
Mercredi au procès des attentats de janvier 2015, la cour d’assises spéciale à entendu pour la deuxième journée consécutive les otages de l'hypercacher porte de Vincennes. Certains d’entre eux se sont cachés pendant plusieurs heures dans une chambre froide au sous-sol du magasin, d’autres sont finalement remontés auprès du terroriste. Plus de 5 ans après les faits, certains sont toujours choqués
Ce 9 janvier 2015, Jean-Luc se cache avec plusieurs otages au sous-sol dans la chambre froide de l’hypercacher. 4 heures de terreur avant l’assaut des policiers : "J’entends deux coups de feu et je me dis que je ne vais pas monter pour qu’il me tue. S’il veut me tuer il descend mais je ne vais pas venir à lui pour me faire tuer. On est restés à genoux dans le congélateur. C’était interminable. On est restés cachés en espérant qu’il ne nous trouve pas".
"Je suis heureuse d’avoir témoigné je me sens libérée parce qu’ils n’auront jamais le dessus"
Brigitte fait partie des otages qui finissent par remonter dans le magasin. Elle voit le sang, les impacts de balles, les corps des victimes et parle avec le terroriste : "On se dit que la vie ne tient qu’à un fil. Mais il y a une Brigitte qui est restée et une qui est sortie. Je suis terrorisée, le danger me suit tout le temps. Je suis heureuse d’avoir témoigné je me sens libérée parce qu’ils n’auront jamais le dessus".
Fin de l’audience la parole est aux accusés : tous sont très durs envers Amedy Coulibaly: "un assassin, une ordure", disent-ils. Certains adressent leurs condoléances aux familles. "Je n’ai rien à voir avec tout ça", lâchent plusieurs d’entre eux le regard baissé.