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"Surréaliste": une vidéo de dealers lourdement armés à Grenoble choque

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Une opération de police a été organisée en réponse à la vidéo virale de dealers armés exposant armes et drogues à Grenoble. Aucune interpellation n'a été réalisée.

Une opération de police au quartier du Mistral à Grenoble après la diffusion de vidéos choc mettant en scène des hommes lourdement armés. Opération pour occuper l’espace public selon le préfet de l’Isère, Lionel Beffre, présent sur place, et sur instruction du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Cela fait suite à des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux depuis ce week-end. Vidéos où l’on voit des dealers armés faisant le guet et pour lesquelles une enquête a été ouverte selon le parquet de Grenoble.

Des images qui s'inscrivent dans un contexte de guerre de territoire, et qui choquent. On y voit quatre hommes, cagoulés, équipés de gilets pare-balle et d’armes de guerre, postés au quatre coins d’une aire de jeu pour enfants.

"La vidéo est tellement ostensible qu’il doit s’agir d’une oeuvre d’intimidation à l'encontre de la concurrence"

Au milieu une table, deux hommes assis autour. Sûrement les dealers. Et un jeune homme, qui avance vers eux tranquillement les mains dans les poches.

La vidéo est surréaliste. Peut-être trop pour Julien Morcrette, policier du syndicat Alternative Police-CFDT.

"On en est venu au constat que la vidéo est tellement ostensible qu’il doit s’agir d’une oeuvre d’intimidation à l'encontre de la concurrence. On est dans un aspect lucratif et concurrentiel ou alors pour intimider les forces de police."

"On pensait que c'était une blague ou alors un clip tourné"

Une vidéo de propagande qui ne reflète pas le quotidien du point de deal selon le policier. Mais elle suffit à indigner Emilie Chalas, députée La République en marche de l’Isère.

"Au début c'était la stupéfaction. On pensait que c'était une blague ou alors un clip tourné, ou un extrait de film. Le Mistral, c'est un des quartiers dans lesquels lorsqu'on patrouille la nuit avec la Bac, les policiers sont particulièrement prudents au cas où il y ait des embuscades."

Depuis le mois de juin, sept fusillades ont éclaté à Grenoble et fait 3 morts.

Maxime Brandstaetter (avec J.A.)