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Police-Justice

Une enquête ouverte pour apologie du terrorisme contre le rappeur Freeze Corleone

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Freeze Corleone fait l'objet d'une enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Nice, pour apologie du terrorisme. Dans un passage de sa chanson "Haaland", le rappeur semble faire allusion à l'attentat de juillet 2016, à Nice, qui a coûté la vie à 86 personnes. Plusieurs élus locaux avaient fait part de leur indignation sur les réseaux sociaux.

Le parquet de Nice a ouvert une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme à l'encontre du rappeur controversé Freeze Corleone, qui semble évoquer dans une chanson l'attentat de la Promenade des Anglais, a appris l'AFP, samedi, de source judiciaire.

"Il s'agit d'une enquête prise d'initiative", a précisé le procureur de Nice, Damien Martinelli, alors que plusieurs élus locaux avaient fait part de leur indignation sur les réseaux sociaux.

Dans cette chanson, "Haaland", interprétée en duo avec le rappeur Luciano et sortie jeudi, un passage semble faire allusion à l’attentat du 14 juillet 2016, qui a fait 86 morts et des centaines de blessés: "En défense j'suis Kalidou, t'es Lenglet. Burberry comme un grand-père anglais. J'arrive dans l'rap comme un camion qui bombarde à fond sur la...", même si le terme "Promenade des Anglais" n'est pas prononcé.

Le maire de Nice dénonce une "provocation ignoble"

Se disant "horrifié", Jean-Claude Hubler, fondateur de l'association de victimes Life for Nice, a indiqué à l'AFP avoir, de son côté, chargé son avocat de déposer une plainte pour "apologie du terrorisme".

Eric Ciotti, président de LR et député de la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes, a estimé sur X (ex-Twitter) qu'une "nouvelle étape vers l’infâme a été franchie", le maire de Nice Christian Estrosi évoquant sur le réseau social Threads "une provocation ignoble".

Précédente enquête pour "provocation à la haine raciale" en 2020

Figure marquante du rap français, Freeze Corleone (Issa Lorenzo Diakhaté de son vrai nom), avait déjà fait l'objet d'une enquête en 2020 pour "provocation à la haine raciale" après la diffusion de clips contenant notamment des paroles telles que "J'arrive déterminé comme Adolf dans les années 30" ou "tous les jours RAF (rien à foutre) de la Shoah". L'enquête avait finalement été classée sans suite, mais il avait été lâché par son label Universal Music, dénonçant des "propos racistes inacceptables".

L'enquête actuelle a été confiée à la Direction interdépartementale de la police nationale des Alpes-Maritimes et à la Direction nationale de la police judiciaire, a précisé le procureur.

L'attentat commis le 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais par un Tunisien demeurant à Nice, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, qui avait foncé dans la foule à bord d'un poids lourd selon un mode opératoire préconisé par l'organisation Etat islamique, avait tué 86 personnes et blessé des centaines d’autres.

L'auteur a été tué par la police, mais huit personnes considérées comme complices ont été condamnées en 2022 à des peines de deux à 18 ans de prison par la cour d'assises spéciale à Paris. Un procès en appel doit s'ouvrir en avril.

LM avec AFP