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Police-Justice

Valenciennes: 12 hommes condamnés à de la prison pour actes sexuels sur une adolescente de 14 ans

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Le tribunal correctionnel de Valenciennes a condamné vendredi à des peines allant jusqu'à 10 mois de prison ferme des hommes poursuivis pour des actes sexuels avec une adolescente âgée de 14 ans, rencontrée sur Snapchat ou le site de discussion en ligne Coco.

C'est notamment via le site de discussion en ligne Coco que des hommes âgés de 26 à 61 ans avaient rencontré l'adolescente de 14 ans. Parmi eux, des étudiants, des chômeurs, des agriculteurs, ou encore des cadres. Certains étaient mariés et pères de familles. Des hommes qui ne "pouvaient pas ignorer l'âge de la jeune fille au moment des faits" a estimé le tribunal ocrrectionnel de Valenciennes.

"Ce sont des faits de viol qui ont été correctionnalisés", a souligné la présidente, citée par l'AFP, à l'issue du délibéré, rappelant aux hommes condamnés qu'ils auraient pu être renvoyés devant une cour d'Assises.

Un "préjudice qui va s'amplifier avec le temps", déplore l'avocat de la victime

Si deux d'entre eux ont écopé d'une peine avec sursis pour sollicitation et détention d'images pédopornographiques, les 10 autres ont été condamnés jusqu'à 10 mois de prison ferme pour agression sexuelle.

L'un des prévenus, en raison du nombre de rapports avec la jeune fille, a été écopé de 30 mois d'emprisonnement dont 20 mois assortis de sursis probatoire pendant 2 ans.

Des condamnations satisafaisantes estime maitre Gregory Frere, l'avocat de l'adolescente, mais qui n'effaceront jamais ce qu'elle a subi. "Le préjudice" de la victime "est là, qui va s'amplifier avec le temps", a-t-il déclaré.

Les 12 hommes devront se soumettre à une obligation de soins et ne pourront pas travailler au contact de mineurs pendant 5 ans. Ils vont également être inscrits au fichier des auteurs d'infractions sexuelles.

L'enquête avait commencé en avril 2023 après une fugue

L'enquête avait commencé en avril 2023 lorsque les parents de l'adolescente s'étaient présentés à la gendarmerie, inquiets de son absence. Retrouvée chez l'un des prévenus, elle avait expliqué sa fugue par un "besoin d'être seule", notamment justifié par l'alcoolisme de sa mère. Ainsi les investigations ont permis d'identifier des échanges avec 54 comptes,  comportant notamment des photos dénudées.

LM avec Julie Brault