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15 millions de contrôles, tensions dans les banlieues: les réponses de Christophe Castaner sur le confinement face à Jean-Jacques Bourdin

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Le ministre de l'Intérieur était l'invité de "Bourdin Direct", jeudi matin.

Christophe Castaner a fait valoir jeudi que les tensions actuelles dans certains quartiers populaires étaient dues notamment à "l'effet de la dureté du confinement".

Invité de RMC, le ministre de l'Intérieur a expliqué face à Jean-Jacques Bourdin, par écrans interposés dans le respect des mesures de confinement, qu'il y avait "plusieurs causes" aux violences survenues depuis plusieurs nuits dans les banlieues, notamment en Ile-de-France.

"Envoyer l'armée serait justement courir le risque de l'embrasement"

Il y a , a-t-il dit, "l'effet du confinement, la dureté du confinement pour ces jeunes gens, la plupart sont jeunes". "Ce sont des petits groupes qui pensent que ce serait ludique d'attaquer les forces de police, de brûler des poubelles. Ce n'est pas ludique, c'est dangereux à commencer pour eux-mêmes". Le ministre a en outre mis l'accent sur la "galère, (...) cette pauvreté dans laquelle ils vivent auprès de leurs proches et qui peut provoquer de la colère". "Mais, a-t-il poursuivi, la bonne réponse, ce n'est pas de casser, de brûler la voiture du voisin".

Il a assuré que les forces de l'ordre intervenaient "systématiquement" mais que le gouvernement se devait aussi "d'accompagner ces jeunes" tout en rejetant l'idée d'une intervention de l'armée: "Envoyer l'armée serait justement courir le risque de l'embrasement", réaffirmant que "l'ordre républicain (devait) être présent partout".

Plus d'un million de PV d'ici le 11 mai?

Au total, selon le ministre, depuis le début du confinement le 17 mars, il y a eu "15,5 millions contrôles et 915.000 PV dressés" en France.

Il a souligné ainsi que "220.000 contrôles" avaient eu lieu "en Seine-Saint-Denis" depuis le début du confinement, "soit un peu plus du double de la moyenne nationale". Autre exemple, "300 PV" sont dressés à Marseille chaque soir, "dont les deux tiers dans les quartiers", a-t-il poursuivi. 

La rédaction de RMC