Fragilisée, Élisabeth Borne s'accroche à son poste après un an à Matignon

Première bougie pour Élisabeth Borne à la tête de Matignon. La Première ministre marquera cet anniversaire par une série de rencontres avec les syndicats. Elle recevra chacun à leur tour les cinq syndicats représentatifs: CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC et FO. Tous demandent encore le retrait de la réforme des retraites, et assurent que la page n'est pas encore tournée. Mais ils se succéderont aussi pour négocier sur d'autres sujets.
Bien que fragilisée par la réforme des retraites et au moment où certains s'activent pour prendre sa place, Élisabeth Borne s'accroche coûte que coûte à son poste. Et c'est même devenu pour elle une obsession, prouver qu'elle est la bonne personne à la bonne place.
Un remplacement pas forcément bénéfique?
Il faut dire que ses adversaires restent très actifs. "Darmanin a mis un an à savonner la planche de Castaner avant de le remplacer, il refait la même chose avec Borne", explique un pilier de la macronie. Et pourtant, rares sont les soutiens du ministre de l'Intérieur. "Vous mettez Darmanin à Matignon et tout implose dans l'heure", affirme sèchement un cadre de Renaissance.
Alors si d'autres noms circulent, Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu, Julien Denormandie ou Richard Ferrand, personne ne voit vraiment l'intérêt d'un changement aujourd'hui. "La majorité resterait relative et les LR ne veulent de toute façon pas travailler avec nous", donc en bref "c'est indémerdable" résume un parlementaire. "Cela peut donc durer", confie une députée avant d'ajouter que la tendance serait "d'user Borne jusqu'à la corde".