Autonomie en Corse: après le discours d'Emmanuel Macron, quelles sont les étapes à venir?

"Une autonomie pour la Corse dans la République, pas contre l’Etat ni sans l’Etat". Le président de la République, Emmanuel Macron, a ouvert la voie à un changement institutionnel pour la Corse. Lors de son discours ce jeudi, devant l’Assemblée locale, le chef de l’Etat a parlé d’un “moment historique”, et propose l'entrée de la Corse dans la Constitution.
L'objectif, ajouter un article dédié à la Corse, pour reconnaître une communauté insulaire historique, linguistique et culturelle. Le président se dit aussi prêt à ce que la Corse puisse définir des normes sur des matières ou des compétences transférées, dans le respect du droit français.
Le discours du président a été assez largement applaudi par les conseillers territoriaux présents. Car le président ouvre la voie à une forme d'autonomie pour la Corse, mais le chemin est encore très long.
Six mois pour trouver un accord sur le texte
Le premier objectif est désormais d'inscrire la Corse dans la Constitution pour reconnaître sa spécificité. Pour cela, Emmanuel Macron a donné six mois aux élus de l'île pour trouver un accord sur un texte. Une fois cet accord trouvé, il doit être adopté par les trois-cinquième des députés et des sénateurs. La partie est donc encore loin d'être gagnée.
Cette modification de la Constitution permettra de donner un cadre pour l'application concrète de l'autonomie en Corse. Quelles seront les compétences de l'Assemblée de Corse et dans quels domaines? Tout cela reste à définir.
Dans son discours, Emmanuel Macron se dit prêt à une simple adaptation des lois françaises pour le cas de l'île de Beauté, mais pas des votes de lois spécifiques par les Corses et pour les Corses. Les prochains mois vont donc être déterminants pour les indépendantistes, qui souhaitent obtenir ce pouvoir supplémentaire.