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Bormes-les-Mimosas: Emmanuel Macron met en garde la jeunesse contre le "chaos" et la "désunion"

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Ce jeudi 17 août, à l’occasion d’une prise de parole, le président de la République a mis en garde la jeunesse française, quelques semaines seulement après les émeutes urbaines.

Emmanuel Macron a mis en garde la jeunesse française contre le "chaos" et la "désunion", quelques semaines après les émeutes urbaines, jeudi lors de sa première prise de parole de la rentrée, à l'occasion des commémorations du 79e anniversaire de la libération de la ville de Bormes-les-Mimosas.

Comme chaque année, le chef de l'État s'est exprimé à l'occasion de cette cérémonie dans cette ville du Var où se situe le Fort de Brégançon, résidence estivale des présidents de la République.

Ce qu'il faut retenir de l'allocution

Dans une courte allocution de 13 minutes, Emmanuel Macron a rendu hommage aux jeunes ayant participé au débarquement de Provence, "prêts à mourir pour la liberté collective", avant d'évoquer la jeunesse française de 2023.

"Il y a dans nos jeunes un appétit de liberté, un idéalisme qui se cherchent parfois. Et auquel nous devons répondre. Sans quoi, parfois, cette aspiration noble se retourne contre elle-même et sape les fondations de cette nation de liberté, d'égalité et de fraternité initiée en 1789", a déclaré le président de la République.

"Hors de ce champ commun prospèrent la division, la désunion, qui pave la voie du chaos et de l'injustice", a-t-il averti.

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Emmanuel Macron de retour à Paris la semaine prochaine

Les jeunes libérateurs de 1944 "nous ont montré qu'exercer sa liberté, ça n'est pas une frénésie de transgression, ça n'est pas une fièvre de renverser les interdits. C'est d'abord et avant tout une volonté maitrisée et forte, capable d'assumer les contraintes qu'elle se choisit", a également déclaré le chef de l'État.

"Et cette liberté là, qui n'existe que parce qu'elle est toujours et d'abord collective, les droits qui s'ensuivent qui ne sont là que parce qu'il y avait d'abord des devoirs, c'est ce dont nous devons nourrir nos jeunes générations", a-t-il ajouté.

La mort de Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier le 27 juin à Nanterre, a été suivie de plusieurs nuits d'émeutes urbaines dans de nombreuses villes en France. Le chef de l'État avait alors souligné le besoin de restaurer l'autorité dans le pays, à tous les niveaux.

Le président n'a fait aucune autre allusion à la situation politique lors de cette cérémonie protocolaire devenu un passage obligé des étés présidentiels, précédant de quelques jours le conseil des ministres de reprise. Par ailleurs, le chef de l'État sera de retour la semaine prochaine à Paris et réunira son gouvernement le 23 août au Palais de l'Élysée.

C.A. avec AFP