Cartons rouges, coupures de courant, sifflets... La finale s'annonce tendue pour Emmanuel Macron

Nantes et Toulouse ne sont pas les seuls à se préparer pour la finale de la Coupe de France. C'est aussi le cas des opposants à la réforme des retraites. La date est cochée en rouge. Samedi soir, le président de la République, Emmanuel Macron, est attendu au Stade de France pour cette finale. Traditionnellement, il salue les joueurs sur la pelouse et remet le trophée au vainqueur.
Alors, les syndicats comptent bien marquer le coup et souhaitent distribuer à l'entrée du Stade de France des petits cartons rouges aux spectateurs. L’idée, c’est de brandir, littéralement, un carton rouge géant au chef de l'Etat.
Autre menace possible, la coupure de courant, devenue presque automatique à chaque déplacement du président. Le sujet est pris très au sérieux et, selon les informations de RMC Sport, quatre groupes électrogènes sont prévus pour parer à toute éventualité au Stade de France. "On ne pourra pas dire qu'on n'avait rien prévu" s'amuse un soutien du président.
Et puis, un moment particulier de la rencontre sera scruté, à la 49e minute et 3 secondes du match. En référence évidemment au 49.3. Des supporters avaient déjà sifflé à ce moment précis lors d'un match de l'équipe de France il y a quelques semaines.
Un "rude moment" pour Emmanuel Macron?
En tout cas, les oppositions de gauche vont suivre avec attention les réactions du public. Un proche de Jean-Luc Mélenchon s'attend à un "rude moment" pour le président. "C'est la preuve que pour les Français, ça ne passe pas", insiste ce député insoumis.
Les organisateurs prennent les devants parce qu'il n'est pour l'instant pas question de changer le programme du président. L'Élysée ne communique pas sur la présence du chef de l'Etat samedi. Mais pour un député macroniste, la question ne se pose même pas: "C'est sa place, et il n'est pas du genre à se défiler".
Depuis une semaine, le chef de l'Etat revendique d'aller sur le terrain, quitte à être secoué, on l'a vu ces derniers jours. Samedi, il sera difficile d'échapper aux sifflets, à des chants, ou à des banderoles hostiles dans le stade.
Plusieurs parlementaires le reconnaissent: "Ce ne sera pas agréable, c'est sûr, mais il faut le faire, on ne va pas courber l'échine. Et qu'importent les images, du moment qu'on assume".
Une ministre considère que ce type de contestation n'a pas vraiment sa place lors d'un événement comme la Coupe de France. "Faire une OPA sur cette compétition populaire, ce ne serait pas glorieux. On ne casse pas l'esprit du sport avec des casseroles", appuie-t-elle.