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Censurer ou ne pas censurer: les Républicains se déchirent à nouveau sur l'avenir du gouvernement

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Malgré l'annonce de la suspension de la réforme des retraites, le Premier ministre va devoir se soumettre aux deux motions de censure du RN et de LFI. Si les socialistes s'en tiennent au mot d'ordre de leur patron, ça devrait passer. Et ça n'est qu'ensuite que le budget pourra être examiné. Cette suspension de la réforme des retraites divise aussi à droite. Laurent Wauquiez appelle ses troupes à ne pas censurer le gouvernement. Et les Républicains, une nouvelle fois, se déchirent.

La concession de Sébastien Lecornu sur les retraites a fait sauter de joie les Socialistes, un peu moins Les Républicains, alors que Laurent Wauquiez appelle ses troupes à ne pas censurer le gouvernement.

Le parti de droite se déchire une nouvelle fois. Il y a d’un côté le camp de Bruno Retailleau qui fustige un Premier ministre otage des socialistes comme la sénatrice Laurence Garnier. Pour elle, hors de question d’avaler la suspension de la réforme des retraites.

“Je ne sais pas où seront les économies qu’aujourd’hui le Premier ministre annonce soi-disant pour compenser cette suspension de la réforme des retraites. Aujourd'hui, les choses sont très floues”, assure-t-elle.

Beaucoup suivront la consigne de ne pas censurer

Même ligne pour François-Xavier Bellamy, vice-président du parti et député européen. S’il était député, il voterait la censure. Jean-Didier Berger, lui, élu à l’Assemblée nationale, lui répond sans ménagement. “S’il était confronté à nos compatriotes plus souvent, ils verraient certainement qu’ils veulent de la stabilité. Qu’il s’occupe du Parlement européen”, tance-t-il.

Car les députés LR, derrière Laurent Wauquiez, ne veulent pas d’une dissolution comme l’explique Antoine Vermorel Marques.

“Si on peut juste être à la hauteur des enjeux pour arriver à discuter ensemble et avoir un budget pour le pays alors on aura réussi notre mission de 2025”, pointe-t-il.

Comme nous l'assurent des députés du groupe, une large majorité suivra la consigne et ne votera pas la censure.

Thomas Becker avec Guillaume Descours