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"Changer de sexe en mairie": "Les propos d'Emmanuel Macron sont transphobes", dénonce Mélanie Vogel

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Mélanie Vogel a dénoncé ce jeudi sur RMC les "propos transphobes" d'Emmanuel Macron après sa sortie mardi sur le programme du Nouveau Front Populaire, mentionnant des choses complètement ubuesques comme aller changer de sexe en mairie". La sénatrice écologiste a déclaré soutenir "l'autodermination" des personnes trans.

Emmanuel Macron a de nouveau tapé sur le Nouveau Front Populaire, cette fois en mentionnant mardi soir son programme avec "des choses complètement ubuesques comme aller changer de sexe en mairie".

Mélanie Vogel, sénatrice écologiste représentant les Français établis hors de France, soutien du Nouveau Front Populaire, a dénoncé sur RMC et RMC Story dans Apolline Matin des "propos transphobes". Celle-ci a réaffirmé soutenir "l'autodermination" des personnes trans, et la possibilité de changer de genre à l'état civil en mairie, une proposition du Nouveau Front populaire.

Le parti-pris : Changer de sexe en mairie, le Président transphobe ? - 20/06
Le parti-pris : Changer de sexe en mairie, le Président transphobe ? - 20/06
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"Je ne dis pas qu'Emmanuel Macron est transphobe mais ses propos le sont".

Selon la sénatrice écologiste, "Emmanuel Macron en sait pas de quoi il parle", "on le voit". "On parle d'état civil", a précisé Mélanie Vogel. Le président "parle de "changement de sexe à la mairie" mais la proposition concerne juste le changement d'identité à la mairie libre et gratuit.

"C'est honteux, les mots qu'il a eu sont très durs, l'autodétermination des personnes trans, c'est simplement la possibilité de choisir par elles-mêmes qui elles sont sans passer par un juge. C'est le cas chez beaucoup de voisins européens."

"On fait souffrir des gens pendant des années pour rien"

"Pourquoi a-t-il fait ça et quelles conséquences ? Macron est prêt à jeter sous le bus des personnes LGBT", s'est-elle indignée, avant de poursuivre: "Il s'est engagé en 2017 et 2022 à cette modification, si le Nouveau Front Populaire ne l'emporte pas, les personnes LGBT n'auront personne pour se défendre".

"Quand vous devez changer d'état civil, c'est une procédure très longue, il faut passer devant un juge, mais ils ne sont pas compétents ou formés pour ça, les procédure qui durent des années", a expliqué Mélanie Vogel. Et "99% des demandes aboutissent à une réponse positive, on fait souffrir des gens pendant des années pour rien", a-t-elle ajouté.

"C'est le signe qu'ils n'hésiteront pas à revenir sur nos droits", s'alarme l'Inter-LGBT

"Ces propos sont très choquants, nous sommes atterrés", a déclaré le président de l'Inter-LGBT James Leperlier. "C'est d'autant plus inquiétant vu le contexte actuel de transphobie: c'est ajouter de l'huile sur un feu qui est déjà ardent." "C'est le signe qu'ils n'hésiteront pas à revenir sur nos droits, ne serait-ce que dans le débat, pour racoler des voix", a-t-il ajouté, dénonçant "un glissement dangereux" et la "porte ouverte vers des propositions de loi transphobes et LGBTphobes".

Le fondateur de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a critiqué des déclarations "indignes" estimant que le chef de l'Etat "ignore la dose de souffrances que cela implique pour les personnes concernées".

L'Elysée défend le bilan d'Emmanuel Macron

L'Elysée a défendu mercredi la position controversée d'Emmanuel Macron. "Le président a un bilan de progrès sur les questions sociétales comme peu de ses prédécesseurs", a plaidé son entourage auprès de l'AFP, énumérant la "procréation médicalement assistée pour toutes", le "choix de son nom de famille en mairie", les "ambassadeurs LGBT", la loi sur la fin de vie dont l'examen avait été engagé au Parlement, et l'IVG dans la Constitution.

Il "considère pour autant que le changement de sexe, libre, en mairie n'est pas un projet de société qu'il défend au regard de la complexité de toutes les questions que cela soulève chez les personnes concernées qu'il faut accompagner quand elles decident d'entrer dans une telle démarche",

LM