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Damien Abad quitte la présidence du groupe LR à l'Assemblée nationale et se met en congé du parti

Le président du groupe LR à l'Assemblée Damien Abad arrive au siège du parti le 26 avril 2022 à Paris

Le président du groupe LR à l'Assemblée Damien Abad arrive au siège du parti le 26 avril 2022 à Paris - bERTRAND GUAY © 2019 AFP

Le député Les Républicains de l’Ain Damien Abad annonce ce jeudi quitter sa fonction de président du groupe LR à l’Assemblée et se met par ailleurs en congés de son parti.

Il avait eu un sévère coup de pression de la part de la direction de son parti. Le député Les Républicains de l'Ain Damien Abad annonce dans les colonnes du Figaro quitter la présidence du groupe LR à l'Assemblée nationale "dans un souci de clarté, de cohérence et de responsabilité" et se met en congé de son parti.

Il explique son départ par un "désaccord politique réel" entre lui et la ligne de son désormais ancien parti. Il l'assure: ses adversaires sont "La France Insoumise et le Rassemblement national".

"Je trouve regrettable que certains au sein de notre famille fassent d’Emmanuel Macron l’adversaire numéro un. En quittant mes fonctions, je constate un désaccord politique réel. Je reste un homme de droite mais je ne me reconnais plus dans la démarche LR", souligne-t-il.

Le coup de pression de Christian Jacob

Plus tôt dans la journée, Christian Jacob avait demandé à Damien Abad de quitter le parti pour "sortir de l'ambiguïté". Le député de l'Ain est pressenti pour faire partie du gouvernement Borne. A nos confrères du Figaro, il déclare d'ailleurs n'avoir "aucun commentaire à faire sur la composition du gouvernement".

"Pas de logique électorale"

Il assure que son choix n'est pas dicté par une "logique électorale", ni par une volonté de rejoindre la majorité, ni par une défection de son ancien groupe parlementaire : "il n’y a pas d’unanimité du groupe contre moi, ni pour une opposition frontale et radicale à Emmanuel Macron", explique-t-il, assurant avoir reçu "de nombreux messages de soutien de la part de députés LR", qu'il ne veut pas "mettre en difficulté" mais qui "partagent ma ligne politique."

"Je veux garder ma colonne vertébrale et rester dans une cohérence idéologique. Je veux rester libre de défendre une ligne politique: pas de compromission avec l’extrême droite. J’ai toujours été très mal à l’aise avec le 'ni-ni' triomphant comme avec l’idée d’une opposition frontale décidée en bureau politique LR. Je ne l’ai pas votée."

Il assure aussi que "d'autres personnalités pensent comme (lui), tels Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé ou Philippe Juvin" pensent la même chose et prônent comme lui, "une ligne de clarté et de responsabilité, correspondant à une force de gouvernement".

https://twitter.com/mmartinezrmc Maxime Martinez Journaliste RMC