Joris Hébrard, le député RN critiqué pour avoir inauguré une mosquée, va quitter l'Assemblée

Joris Hébrard en juin 2022 - Alain JOCARD / AFP
L'inauguration de la discorde pour le RN. Le député du Vaucluse, Joris Hébrard, a inauguré le 17 mars 2023 une mosquée franco-turque dans sa circonscription. Une annonce qui a suscité des commentaires circonspects dans le clan du Rassemblement national. Et une initiative que Marine Le Pen a vite condamnée, tout comme Jordan Bardella, président du parti.
Vice-président du groupe d'amitié franco-truc de l'Assemblée nationale, l'intéressé n'aurait pas digéré selon l'hebdomadaire Le Point que cette cérémonie puisse faire polémique dans son propre camp.
Alors que l'entourage du député assume totalement cette inauguration, Le Point révèle ainsi que Joris Hébrard va prochainement jeter l'éponge et quitter son siège de député.
Est-il poussé vers la sortie? L'intéressé refuse de réagir, mais Marine Le Pen confirme son futur départ. L'ancienne candidate à la présidentielle apporte en revanche à l'hebdomadaire une autre raison qui justifierait ce départ du Palais Bourbon: la réintégration des soignants non-vaccinés.
Retour à la mairie du Pontet
En effet, la HAS a modifié sa doctrine et n'oblige plus les personnels des métiers de la santé d'être vaccinés contre le Covid, abaissant sa recommandation à "fortement conseillé". L'ancienne candidate à la présidentielle assure ainsi que Joris Hébrard, kinésithérapeute de formation, va "reprendre son métier".
"Pour des raisons familiales, le rythme de l'Assemblée nationale était compliqué pour lui. Ça l'a décidé de reprendre sa place de maire du Pontet (Vaucluse)", explique Marine Le Pen au Point.
Une stratégie de retour à une vie locale qui arrange bien le RN. En effet, en raison de l'interdiction du cumul des mandats, il avait laissé son siège de maire mi-2022 à son adjoint Patrick Suisse, qui vient de démissionner ce mardi. Si Joris Hébrard se fait réélire, sa suppléante Catherine Jaouen récupérerait ainsi automatiquement le siège au Palais Bourbon.
En revanche si le futur ex-député démissionne réellement de son siège, cela conduirait à l'organisation d'une élection législative partielle, avec le risque pour le RN de perdre ce siège arraché en 2022 de peu: 51% à 49% au second tour face à un candidat Nupes.