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De Valence au gouvernement: Nicolas Daragon, le nouveau "Monsieur Sécurité"

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Le maire de Valence, Nicolas Daragon, a été nommé ministre délégué en charge de la Sécurité du quotidien. Il avait axé sa mandature locale sur ce thème.

C'est le nouveau "Monsieur Sécurité" du gouvernement. Le maire LR de Valence, Nicolas Daragon, a été nommé samedi au sein du gouvernement de Michel Barnier, en tant que ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur chargé de la sécurité du quotidien. Le quinquagénaire a occupé les fonctions de vice-président aux Finances de la région Auvergne-Rhône-Alpes à partir de janvier 2016, après avoir siégé 12 ans au conseil départemental de la Drôme.

Sa ville, Valence, est en effet un laboratoire de lutte contre l'insécurité, elle qui fait régulièrement face à des épisodes de violences, liées au trafic de drogue. Au point que la ville teste un nouveau dispositif depuis mai 2024: la force d'action républicaine, censée "reconquérir" les quartiers les plus sensibles.

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Un sentiment d'insécurité variable selon les quartiers

De nombreux Valentinois sont ainsi persuadés que leur maire fera un bon ministre de la Sécurité du quotidien. "Il a vraiment l'image d'un homme fort avec des règles à respecter", témoigne une habitante convaincue.

Parmi les mesures mises en place par Nicolas Daragon dans sa ville, il y a notamment la suppression des aides sociales pour les parents de mineurs ayant fait l'objet d'un rappel à l'ordre ou d'une condamnation. "Je ne me suis jamais sentie en insécurité à Valence", poursuit cette habitante.

Un sentiment qui varie pourtant selon le quartier où l'on vit. "Je trouve que l'insécurité a augmenté", témoigne de son côté Julia, qui a été obligée de déménager. Son quartier était frappé par la violence liée au trafic de drogue.

"Je ne voulais pas que mon enfant grandisse dans un environnement qui n'est pas 'sécure'", lance-t-elle.

Pourtant, le maire a fait beaucoup de travail dans ces quartiers pour Denis Iglesias, secrétaire départementale du syndicat Alliance.

"Il a d'abord plus que doublé les effectifs de police municipale et mis en place des arrêtés pour lutter contre le fléau des rodéos urbains. Les années précédentes, il y avait en moyenne 500 appels de signalement et cette année, on en est à 11", illustre-t-il.

Ce que ce syndicaliste espère désormais, c'est un bilan aussi positif à l'échelle nationale.

Anna Jaujard (édité par J.A.)