Déficit public: "Il faut assumer de prendre une hache et de découper" selon Valérie Pécresse

C’est l’un des enjeux majeurs pour Michel Barnier, qui va prononcer son discours de politique générale ce mardi à 15h à l’Assemblée nationale. Réussir à freiner le dérapage du déficit public, qui pourrait dépasser les 6% du PIB en 2024 selon son nouveau ministre du Budget, Laurent Saint-Martin. Face à cette situation très délicate des finances de l’Etat, Valérie Pécresse (LR), la présidente de la région Ile-de-France, souhaite que le Premier ministre taille sévèrement dans les dépenses publiques.
"Je vous assure qu’il y a du gaspillage partout, explique-t-elle dans Apolline Matin ce mardi sur RMC et RMC Story. Il faut le comité de la hache. Il faut assumer de prendre une hache et de découper en petits morceaux tous ces codes, de supprimer toutes ces agences qui démembrent l’Etat. Il faut un Etat fort, pas un Etat obèse."
"Michel Barnier va avoir le très difficile travail de dire la vérité aux Français"
"Quand j’ai dit que le gouvernement avait cramé la caisse, en 2022, beaucoup ont choisi d’en rire et de regarder ailleurs, rappelle Valérie Pécresse. J’ai dit purement et simplement la vérité. Dès 2022, tout le monde la connaissait. Aujourd’hui, en 2024, on nous présente la douloureuse, la facture. Michel Barnier va avoir le très difficile travail de dire la vérité aux Français, de dévoiler l’ampleur de la poussière qui a été mise sous le tapis. Mais je reste convaincue que la bonne solution durable pour le pays, c’est de baisser les dépenses inutiles et la bureaucratie, énorme, qui nous ligote littéralement."
"Baisser les dépenses et, en même temps, investir dans les secteurs prioritaires, protéger, éduquer, soigner, rendre du pouvoir d’achat aux Français, c’est possible, assure la présidente de la région Ile-de-France. Je l’ai fait dans ma région. J’ai baissé de 20% les dépenses de fonctionnement et j’ai fait toute une série de mesures très sociales."
Outre la réduction des dépenses publiques, Michel Barnier pourrait opter pour un "choc fiscal" avec notamment une hausse de la fiscalité des grandes entreprises.