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Fonction publique: le projet de fusion des catégories A, B et C "mis de côté" par Guillaume Kasbarian

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Ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian annonce ce vendredi sur RMC que le projet de fusion des catégories A, B et C est "mis de côté".

Il n’y aura pas de fusion des catégories A, B et C pour les fonctionnaires. S’il entend rester ferme sur le passage à trois jours de carence pour lutter contre l’absentéisme et la baisse de la prise en charge des arrêts-maladies, le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian annonce ce vendredi sur RMC que le projet de fusion des catégories est "mis de côté".

"Sur la fusion des catégories A, B, C, j’ai été à l’écoute des organisations syndicales, explique-t-il dans Apolline Matin. Dans les cartons, il y avait ce projet. J’ai entendu l’argument des syndicats et des agents qui disent que ce sont des repères historiques, traditionnels, importants. Et que la fusion comporterait des complexités, des réticences et des choses compliquées à mettre en œuvre. C’est pour ça qu’hier (jeudi), je leur ai dit que ce projet de fusion était mis de côté. Je préfère me concentrer sur d’autres sujets."

"Il y a aussi des mesures d’amélioration des conditions de travail qui font partie des discussions avec les syndicats, assure Guillaume Kasbarian. Il y a des mesures de débureaucratisation pour les agents, pour faire en sorte qu’ils aient moins de tâches administratives pénibles dans leur journée de travail. Il y a des mesures de protection fonctionnelle pour éviter que les agents se fassent agresser, pour que l’administration soit vraiment à leur côté quand ils se font agresser, pour là aussi diminuer l’impact de l’arrêt de travail et de difficultés d’absences qu’on peut observer dans certains services."

"On est à 77 millions de jours d’arrêts-maladies par an"

Sur les jours de carence, Guillaume Kasbarian ne compte pas assouplir sa position. "Je confirme ma détermination et celle du gouvernement à mener à bien un plan de lutte contre l’absentéisme, qui détient des mesures de responsabilisation, trois jours de carence et une baisse de prise en charge de 100% à 90% au-delà de la carence, pour limiter les phénomènes d’absentéisme qui ont bien augmenté ces dernières années, avec des chiffres alarmants sur lesquels ma responsabilité est d’agir plutôt que de mettre le sujet sous le tapis", explique Guillaume Kasbarian, prônant "fermeté sur la situation budgétaire et en même temps, dialogue sur des éléments qui sont ouverts à la discussion et à la négociation".

"Je regarde les chiffres et il se trouve que les arrêts-maladies ont significativement augmenté depuis 10 ans dans la fonction publique, souligne Guillaume Kasbarian. On est à 77 millions de jours d’arrêts-maladies par an. C’est à peu près 350.000 équivalents temps plein, c’est plus que les effectifs de La Poste ou de la SNCF. C’est plus élevé que dans le privé. Plutôt que de laisser filer, ma responsabilité, c’est de dire la vérité et d’agir, dans un contexte budgétaire très difficile. C’est un plan qui permet de réaliser 1,2 milliard d’euros d’économies."

Laurent Picat Journaliste RMC