INFO RMC. Pourquoi François Bayrou souhaite scinder le texte sur la fin de vie

Ce mardi 21 janvier matin, François Bayrou était pour la première fois devant les députés du groupe EPR. Face aux élus, le Premier ministre a évoqué le sujet de la fin de vie. François Bayrou a indiqué qu’il souhaitait deux textes séparés, un sur la fin de vie et un autre sur les soins palliatifs.
D’après un participant à la réunion, le chef du gouvernement "ne veut pas opposer l’un à l’autre mais laisser la liberté de chacun". La semaine dernière, Yaël Braun-Pivet avait indiqué qu’elle souhaitait que le texte soit débattu à partir du 3 février à l'Assemblée nationale.
Pourquoi deux textes différents
Un sujet qui était évoqué depuis plusieurs jours au sein du gouvernement. Avec ce débat, faut-il revenir reprendre la loi sur la fin de vie là où elle s’était arrêtée en juin dernier ou revoir les modalités de son retour ? François Bayrou semble avoir tranché.
L’examen de deux textes différents, l’un sur les soins palliatifs et l’autre sur l’aide active à mourir permettrait selon une ministre que les parlementaires ne soient pas liés par un seul vote sur les deux sujets. "On ne peut pas risquer de ne pas avoir de loi sur les soins palliatifs si le texte n’est pas voté à cause de l’aide active à mourir".
Au sein du gouvernement des ministres estiment que le sujet de la question sur la fin pourrait faire l’objet d’un référendum à condition que le débat ne soit pas parasité par des associations ultra conservatrices "ce serait du bon sens, de demander aux Français ce qu’ils en pensent".
Yaël Braun-Pivet en "profond désaccord"
Une proposition qui interroge au sein de la majorité. "Je peux pas m’empêcher de penser qu’on embarquerait plus de monde en gardant tout dans le même texte. Il peut y avoir plus de réticences sur la partie aide à mourir. Il peut y avoir le sentiment qu’une fois qu’on a renforcé les soins palliatifs, on n'aurait plus besoin du reste" s'inquiète un député.
Des inquiètudes confirmées par Yaël Braun-Pivet qui assure à RMC être "en profond désaccord" sur ce sujet qu'elle estime "global". "La question c’est: 'Comment on accompagne les personnes en fin de vie. C’est un même sujet. Je n’ai pas besoin de le répéter, il le sait, je lui ai déjà dit", tance-t-elle, un désaccord qu'elle a affirmé publiquement face au Premier ministre.