Immigration, pouvoir d'achat, candidats LR… Ce qu'a dit Jordan Bardella sur RMC-BFMTV

Jordan Bardella se voit déjà à Matignon. L'objectif des prochaines élections législatives, à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale, est d'"offrir à la France un gouvernement issu du RN", a indiqué le président du parti dans Face à face sur RMC-BFMTV ce vendredi 14 juin 2024.
Promettant "un temps d'urgence" puis "un temps de réformes", Jordan Bardella a fixé comme priorités "le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration".
>> Suivez notre direct sur les élections législatives anticipées
Immigration
"Si je deviens Premier ministre, je ferai voter par le Parlement une loi immigration, je supprimerai le droit du sol, pour un message clair: la France n'aura plus vocation à être un pays d'immigration massive, il y aura une réduction du flux", a certifié le président du RN.
Sur l'aide médicale de l'État, "il n'y aura plus la gratuité des soins pour les gens qui viennent dans notre pays" de manière illégale, a affirmé Jordan Bardella.
"Je veux rassurer tout le monde, nos compatriotes de nationalité ou d'origine étrangères qui travaillent, respectent la loi et qui aiment la France, n'ont rien a craindre", a-t-il promis en mettant en avant ses propres origines familiales immigrées, en réponse à une auditrice de RMC inquiète.
Pouvoir d'achat
"Nous devons mettre un coup d'arrêt à la glissade, une priorité: la question du pouvoir d'achat", a-t-il promis. Dès les premiers jours, il visera une "baisse des taxes sur le carburant, l'énergie, l'électricité, le gaz, le fioul". Sur le marché européen de l'électricité, Jordan Bardella veut sortir "des règles de fixation des prix".
"Je ferai de la baisse des taxes sur l'énergie et le carburant une priorité."
"On n'a pas le choix, les médecins qui viennent de prendre leurs retraites et qui acceptent de continuer à exercer je veux qu'ils soient exonéré d'impôts sur le revenu", a-t-il aussi expliqué. Mais "je ne le ferai pas dans les premières semaines", a-t-il admis, promettant "d'abord la baisse de la TVA, la baisse des factures d'électricité."
Sur l'inflation, Jordan Bardella a dit vouloir "augmenter les salaires des entreprises françaises jusqu'à 10%" avec la contrepartie que ces 10% "soient exonérés de charges".
Puis, "j'engagerai le temps des réformes", notamment "une réforme des retraites, ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans pourront partir à 40 annuités, pour les autres il y aura des contraintes budgétaires", a-t-il ajouté.
Sécurité
"En matière de politique pénale sécuritaire, il est temps de siffler la fin de la récréation", a-t-il jugé, dénonçant un "record d'immigration en France", et des "records d'insécurité", estimant que "tous les voyants sont au rouge".
"Je ferai voter dès mes premières semaines une loi sécurité sur la politique pénale", promet Jordan Bardella en cas d'arrivée à Matignon. Il a dit vouloir "rétablir les peines planchers" et "supprimer les allocations familiales aux parents de mineurs récidivistes".
"Je serai le Premier ministre de la paix civile."
"Avoir un casier long comme le bras vous disqualifie pour avoir un logement social", a-t-il jugé, promettant de réformer cela.
Interrogé à propos d'une privatisation de La Poste et de la SNCF, Jordan Bardella a indiqué que ce n'est pas au programme. "Je veux rétablir et assurer la continuité du service public." En revanche, il a confirmé que la privatisation de l'audiovisuel public est "un objectif", tout en assurant être attaché à la "grande démocratie" et "à la liberté de la presse".
"Je m'apprête à récupérer un Etat dont a dette est à un niveau record, pays le plus endetté de la zone euro", a souligné Jordan Bardella. "Dans mes premières mesures, je demanderai à la cour des comptes l'inspection des finances, pour que dans les grands services publics, on fasse un audit des comptes de l'Etat."
"Je suis le candidat de la vérité, je ne mens pas aux Français", a-t-il martelé, en reconnaissant qu'il n'y aura pas "des primes pour tout le monde" comme "le promet LFI".
Alliance avec Eric Ciotti
Après l'alliance scellée avec Eric Ciotti, Jordan Bardella a annoncé pour les prochaines législatives avoir "procédé avec LR à l'investiture de 70 candidats dans 70 circonscriptions". Une alliance "pour bâtir la majorité la plus large possible".
"Nous engagerons ces actions politiques dès mes premières semaines à Matignon", dit Jordan Bardella, pointant un "péril dans cette élection, avec l'extrême gauche", dont l'"hypothèse de victoire est crédible". "Sur le plan économique, ils vendent tout et n'importe quoi", "voter pour LFI c'est voter le Fonds monétaire international" (FMI), a-t-il taclé.
"Je suis le seul en capacité de faire barrage à l'extrême gauche."
Critiquant un possible gouvernement LFI, il a raillé: "(Jean-Luc) Mélenchon Premier ministre, (Danièle) Obono aux Affaires étrangères, (Adrien) Quatennens aux Droits des femmes?"