Le NFP dépose une motion censure contre le gouvernement de Michel Barnier

Michel Barnier au Sénat le 2 octobre 2024 - Thomas SAMSON / AFP
La gauche dégaine la première motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier. Les présidents de groupes du NFP à l'Assemblée, Mathilde Panot (LFI), Cyrielle Chatelain (Les Verts), André Chassaigne (PCF) et Boris Vallaud (PS) l'ont annoncé dans un communiqué commun.
"Entente opportuniste avec le RN"
Dans leur texte, la gauche regrette l'absence de nomination à Matignon d'un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire. "La stabilité institutionnelle tant recherchée par le président de la République est en réalité désormais une entente opportuniste avec le Rassemblement National, en contradiction absolue avec l’immense élan républicain qui a eu lieu le 7 juillet dernier", dénoncent-ils.
"Gouvernement qui reprend les concepts de l'extrême droite"
Autre motif, "les orientations politiques du gouvernement Barnier", citant notamment "le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025" qui "s’annoncent comme les textes budgétaires les plus austéritaires de ces vingt-cinq dernières années".
Les 192 députés appellent à "dénoncer le non-respect de la traditionr républicaine" et "sanctionner un gouvernement qui reprend les concepts et le vocabulaire de l'extrême droite".
Selon les informations du service politique de RMC, la motion de censure sera discutée mardi après-midi après les questions d’actualité et sera défendue par Olivier Faure.
Peu de chances d'aboutir
Pour être adoptée, une motion de censure doit obtenir au moins 289 voix, soit la majorité à l'Assemblée. Avec 192 signataires, elle a pour l'instant peu de chances d'aboutir. Pour cela, il faudrait que viennent s'ajouter les voix du Rassemblement national (126 députés). Or, le parti d'extrême droite a déjà fait savoir qu'il ne la voterait pas.