RMC
Politique

Législatives: des candidats RN qui multiplient les polémiques et les dérapages racistes

placeholder video
Une candidate condamnée pour une prise d’otage en 1995, un autre potentiellement inéligible car sous curatelle… Des candidats gênants du Rassemblement national sont alignés au second tour des législatives.

Depuis ce mardi, 18h, la liste précise des candidats encore en lice pour le second tour de dimanche prochain est désormais fixé, avec plus de 200 désistements pour éviter au RN d'obtenir la majorité absolue. Les candidats RN dont certains ont des profils qui interpellent…

Comme en Mayenne. Depuis le début de la semaine, l'interview d'une candidate RN, Paule Veyre de Soras, tourne en boucle sur les réseaux sociaux. Cette dernière assure ne pas être raciste parce que ses médecins sont “juifs et musulmans”.

Mais dans ce même département, dans la circonscription voisine, il y a aussi le passé d'une autre candidate, Annie-Claire Bell, qui refait surface. Il y a près de 30 ans, en 1995, elle a été condamnée à de la prison ferme pour une prise d'otage à main armée dans une mairie du département.

"On va sans doute lui retirer notre soutien", assurait ce mardi un cadre du mouvement. Un retrait sans coût, puisque ses chances de victoires sont faibles. Le RN, dont un de ses candidats dans le Jura, est lui sous curatelle. Une décision prise, dit la loi, quand il existe une altération des facultés mentales d'une personne. Cette mesure de protection le rend théoriquement inéligible.

Il y a également la candidate RN Ludivine Daoudi de la 1ère circonscription du Calvados, qui a décidé de retirer sa candidature à la suite de la publication d'une photo d'elle avec une casquette de l'armée nazie…

125 candidats aux profils problématiques?

Les cas comme ceux-là sont nombreux. C'est en tout cas ce qu'assurent les opposants au RN, qui les relaient abondamment. Un site internet militant nommé “carte de la honte” a même été ouvert, estimant qu'il y aurait 125 candidats aux profils problématiques.

Pourtant, ça faisait des mois que Philippe Olivier, conseiller le plus proche de Marine Le Pen, travaillait sur ce qu'il avait nommé son "plan Matignon". Une sélection fine de candidats à investir en cas de dissolution.

Aujourd'hui, face à ces profils qui interrogent, des dirigeants du parti reconnaissent "des maladresses" chez certains. Mais ils se bornent le plus souvent à dénoncer ce qu'ils jugent être des fake news…

Cyprien Pézeril