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Marine Le Pen "ne croit pas" à une peine d'inéligibilité, qui serait "le scandale du siècle"

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Marine Le Pen, qui sera fixée sur son sort lundi dans le dossier des assistants parlementaires d'eurodéputés RN, "ne croit pas" que les juges iront jusqu'à prononcer une peine d'inéligibilité avec exécution provisoire à son encontre.

Marine Le Pen sera fixée sur son sort lundi, date à laquelle le tribunal correctionnel de Paris rendra son verdict, après près de 4 mois de délibéré, dans l'affaire des assistants parlementaires du RN.

Le parti est accusé d'avoir détourné des fonds européens au profit du mouvement pendant des années. Outre Marine Le Pen, 24 coprévenus sont jugés. Le parquet a requis 5 ans de prison, 300.000 euros d'amende et une peine d'inéligibilité de 5 ans avec exécution provisoire à l'encontre de la leader du RN. C'est-à-dire qu'un appel ne suspendrait pas cette inéligibilité.

Pourtant Marine Le Pen joue la tranquilité. "Je lis ici et là que nous serions fébriles. Personnellement, je ne le suis pas, mais je comprends qu'on puisse l'être : avec l'exécution provisoire, les juges ont un droit de vie ou de mort sur notre mouvement", a commenté la cheffe de file du Rassemblement national dans La Tribune Dimanche.

"Je ne crois pas qu'ils iront jusque là", a-t-elle ajouté, dans une de ses rares expressions publiques sur cette échéance.

Le scénario noir dans lequel elle serait inéligible, Marine Le Pen l'appelle pourtant le "scandale du siècle". Elle ne pourrait pas concourir à la prochaine présidentielle, sauf si une condamnation en appel, plus clémente, était prononcé avant l'élection.

Marine Le Pen en tête dans les sondages pour 2027

A bas bruit, nombreux sont ceux dans le parti qui dénoncent une "impréparation", comme un tabou. Il n'y a pas de stratégie arrêtée. "On a réfléchi individuellement mais pas encore collectivement", admet un proche. Une réunion pour arrêter les éléments de langage et le service après-vente dans les médias doit se tenir dimanche.

Selon un sondage publié samedi, si une élection présidentielle se tenait aujourd'hui, Marine Le Pen arriverait en tête du premier tour avec entre 34% et 37% des intentions de vote, en fonction des candidats face à elle.

Cyprien Pezeril