Procès assistants parlementaires: le RN "ne se prépare pas" à une éventuelle inéligibilité de Marine Le Pen

Marine Le Pen saura dans une semaine si elle est condamnée à une peine d'inéligibilité immédiate ou non, dans le cadre du procès des assistants parlementaires du Rassemblement national.
Dans le camp du parti d'extrême droite, les élus n'imaginent pas un avenir sans leur leader: "On ne s'y prépare pas", "on ne l'anticipe pas". Une attitude qui pourrait s'apparenter à une forme de déni.
Un scenario très peu envisagé par le RN
Marine Le Pen, elle-même, assure ne pas y penser lorsqu'elle est interrogé sur la possibilité de se voir privée d'une nouvelle candidature aux élections présidentielles. Elle répond que les journalistes y pensent plus souvent qu'elle.
Dans les coulisses, le scénario semble effectivement très peu évoqué. La leader du RN a à peine prononcé quelques mots récemment face à ses députés. Elle serait sereine et déterminée selon ses proches.
Pourtant, certains députés un peu moins aguerris s'interrogent auprès des piliers du groupe, comment réagir en cas d'inéligibilité immédiate de leur leader ? Rien n'est prévu pour le moment mais une réunion se tiendra sans aucun doute dans la foulée, confie une personnalité du RN, qui réfléchit aussi à venir soutenir Marine Le Pen le jour du délibéré.
Le président du parti Jordan Bardella, un peu gêné à quelques jours du couperet final, n'envisage pas pour le moment de s'y rendre. Il refuse lui aussi l'hypothèse d'une inéligibilité immédiate. Ce serait dit-il "un scandale démocratique".
Si un tel scénario se dessinait, aucun suspense, ce serait bien Jordan Bardella qui se lancerait dans la course à la présidentielle. Un député qui n'est pas le plus acquis à sa cause l'assure: "On préparera la suite avec lui".