Marine Tondelier pas invitée à l'Elysée: "Ils préfèrent être tenus en laisse par le RN"

Sur RMC, ce vendredi, la patronne des écologistes Marine Tondelier dénonce sa non-invitation par Emmanuel Macron à l’Elysée, en pleines consultations pour trouver le futur Premier ministre.

Un retour à Hénin-Beaumont, plutôt qu’un passage à l’Elysée. Marine Tondelier, la secrétaire nationale des écologistes, n’est pas invitée par Emmanuel Macron dans le cadre des consultations pour la recherche d’un nouveau Premier ministre après la motion de censure votée contre Michel Barnier, au contraire des socialistes ou encore de François Bayrou.

"Il a forgé son propre arc républicain et il n’a pas beaucoup de flèches dans son arc, dénonce-t-elle ce vendredi sur RMC et RMC Story. Pourquoi n’avons-nous pas été invités? J’ai fait le JT de 13h pour demander ce rendez-vous. Je ne le prends pas personnellement. Je vais rentrer très tranquillement à Hénin-Beaumont. C’est les 6 ans de mon fils, j’ai rendez-vous avec tous ses copains demain à la piscine à boules et je vais passer une très bonne journée. Avec mon mouvement, je défends deux choses, l’écologie et la justice sociale. Ces deux sujets, il ne veut pas en parler. C’est ça la vérité."

L'invitée du jour : Marine Tondelier - 06/12

9:49

"Tout le monde m’a répondu, sauf Gabriel Attal"

Pour Marine Tondelier, l’absence de réponse du camp macroniste est révélatrice. "J’ai une attitude responsable, assure-t-elle dans Apolline Matin. Mercredi, comme plein de gens, je me suis dit qu’avec la situation dans laquelle on est, il faut bouger. J’ai écrit à tous les chefs de groupes, à tous les partis de la majorité et du front républicain. Tout le monde m’a répondu, sauf Gabriel Attal, le chef du parti d’Emmanuel Macron."

"Un point plus un point, ça fait une ligne, poursuit la leader des écologistes. Je pense qu’ils ne cherchent pas vraiment la solution. Ils regardent exclusivement vers la droite et l’extrême droite. Ils préfèrent être tenus en laisse par le Rassemblement national, comme ça s’est passé pendant des semaines, plutôt que de changer de cap et de mettre en place une justice sociale et fiscale, et s’occuper un peu d’écologie. C’est leur choix."

"Ce n’était pas une allocution, c’était un règlement de comptes"

Et Marine Tondelier n’a pas été rassurée par l’allocution d’Emmanuel Macron ce jeudi soir. "Mais que fait-il? On ne comprend plus où il veut en venir, estime-t-elle. Tout le monde cherche des solutions, sauf lui. Tout le monde essaye d’être responsable, sauf lui. Hier, ce n’était pas une allocution de président de la République, c’était un règlement de comptes avec les parlementaires, avec les Françaises et les Français, avec tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. C’est simple avec lui: il a raison et tous ceux qui ne sont pas d’accord n’ont rien compris."

Laurent Picat Journaliste RMC