Mineurs isolés: Eric Zemmour fait appel après avoir été condamné à 10.000 euros d'amende pour provocation à la haine

Candidat à l'élection présidentielle, Eric Zemmour a été condamné par la justice ce lundi. Dans l'affaire de ses propos sur les migrants mineurs isolés, tenus en septembre 2020 sur CNews ("Ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs"), le tribunal correctionnel de Paris lui a infligé une peine de 100 jours-amende à 100 euros, soit 10.000 euros d'amende, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement, pour provocation à la haine. L'avocat d'Eric Zemmour a annoncé faire appel de cette décision.
Absent pour le jugement comme lors du procès en novembre dernier, Eric Zemmour, habitué des procédures judiciaires, a immédiatement dénoncé "une condamnation idéologique et stupide".
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Des associations et des conseils départementaux parties civiles
"C'est une décision importante car derrière ce projet médiatique, il y a un projet politique, un projet de haine qui tend à stigmatiser les personnes en raison de leur origine, de leur confession, de leur race", a réagi après la condamnation Arié Alimi, avocat de la Ligue des droits de l'Homme (LDH).
Une trentaine d'associations s'étaient constituées parties civiles, dont SOS Racisme, la LDH et la Licra, ainsi qu'une vingtaine de conseils départementaux - les mineurs non accompagnés étant pris en charge par l'aide sociale à l'enfance, gérée par les départements.
"Les mineur.e.s étranger.e.s isolé.e.s qui viennent demander protection en France, ainsi que toutes celles et ceux qui travaillent du mieux possible à leur offrir, ne sont pas et ne seront jamais les boucs émissaires utiles d'une quelconque ambition présidentielle", a réagi Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis.
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