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Motion de censure contre Sébastien Lecornu: la barre des 289 voix ne devrait pas être atteinte

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Dernier obstacle à affronter pour Sébastien Lecornu et son gouvernement. L'examen des deux motions de censure déposées par le RN et LFI ce jeudi matin. Mais ça devrait passer pour le Premier ministre, pour cette fois.

C'est ce jeudi matin, à partir de 9h, que sont examinées deux motions de censure contre le gouvernement de Sébastien Lecornu. L'une est déposée par le RN, l'autre par LFI. Ces deux motions avaient été déposées lundi, avant même la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu.

Depuis, le Premier ministre a fait une proposition choc: suspendre la réforme des retraites. Une des demandes principales des Socialistes pour ne pas le censurer. Alors aucune des motions de censure de ce jeudi matin ne devrait être adoptée.

Il faut que 289 députés votent une motion de censure pour qu'elle soit adoptée. Mais le compte n'y est pas. Même si la gauche hors PS, le RN et ses alliés font le plein de voix ce jeudi matin, il manque toujours 24 députés pour renverser le gouvernement. Chez les socialistes, ils sont pour l'instant 6 à avoir annoncé qu'ils voteront la censure.

Colère du Rassemblement national

Et chez Les Républicains, 2 à 3 députés pourraient voter la censure malgré la consigne du président du groupe Laurent Wauquiez. Pas de quoi donc, atteindre la barre fatidique des 289 voix.

Jean-Philippe Tanguy, le député Rassemblement national de la Somme, charge les Socialistes et les Républicains à qui il reproche une alliance de circonstance, avec le gouvernement de Sébastien Lecornu.

“Les LR en acceptant 19 milliards d'impôts, 20 milliards de spoliation des retraités, 28 milliards de hausses des dépenses, ont peur de la dissolution et des élections. Et les socialistes, en mentant sur la suspension de la réforme des retraites, ont peur des élections. Et je dis aux socialistes et aux LR, plus dure sera la chute parce que les Français n’accepteront jamais, et ils ont raison d’être pris pour des imbéciles”, appuie-t-il.

Mais la pression sur le gouvernement Lecornu reste forte. Le patron des députés socialistes Boris Vallaud prévient: si la suspension de la réforme des retraites n'apparaît pas dans la copie finale du budget, les socialistes feront tomber le gouvernement.

Romain Cluzel avec Guillaume Descours