Budget 2026: ces mesures explosives qui pourraient déclencher des mouvements de colère

Le budget 2026 a été présenté mardi par Sébastien Lecornu dans sa déclaration de politique générale. Et si le Premier ministre a répondu aux Français en suspendant la réforme des retraites, d'autres mesures risques d'être moins bien accueillies.

Parmi la multitude de hausses d’impôts, de réduction des niches, de réductions de crédits présentées dans le budget 2026, se cachent plusieurs mesures explosives. Ce sont en général des mesures qui frappent assez lourdement des populations pas forcément très nombreuses, mais susceptibles de déclencher des colères qui pourraient faire voler en éclats le fragile équilibre politique sur lequel est bâti ce budget.

La plus grosse bombe concerne les prix des carburants. Le budget prévoit en l’état actuel de réduire la défiscalisation des biocarburants, B100 et E85. Le prix à la pompe de l’E85 pourrait bondir de 40 à 50 centimes d’euros le litre jusqu’à atteindre 1,20 euro. Ça concerne plus d’un million d’automobilistes. Le B100, c’est du biodiesel utilisé par les professionnels du transport routier. Deux populations chatouilleuses.

Auto-entrepreneurs et étudiants aussi visés

Autre sujet sensible, les aides au logement. Les crédits alloués à l’aide à l’accès au logement, qui comprend les APL, vont baisser de 600 millions. Les APL, les aides personnalisées au logement pourraient être gelées en 2026, et supprimées pour les étudiants étrangers hors Union européenne non-boursiers.

Vous vous souvenez du tollé lorsque le gouvernement d’Édouard Philippe avait annoncé en juillet 2017 vouloir baisser de 5 euros par mois et par foyer les aides au logement? Pas sûr que la leçon ait été retenue.

Tempête de taxes à l'horizon : encore nous qui trinquons ? - 15/10

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Attention aussi à la TVA sur les auto-entrepreneurs. Il est prévu que le seuil jusqu’auquel les autoentrepreneurs ne sont pas assujettis à la TVA soit abaissé à 37.500 euros et même à 25.000 euros dans le bâtiment.

Actuellement le seuil pour les auto-entrepreneurs exerçant une activité commerciale ou d’hébergement s’élève à 85.000 euros. La mesure avait déjà été tentée l’an dernier, dans une version plus dure, il est vrai. Pas sûr que ça suffise à éviter la levée de boucliers.

Emmanuel Lechypre