Motion de censure: le PS attend toujours des garanties pour ne pas censurer François Bayrou

Le gouvernement de François Bayrou va être confronté à sa première motion de censure ce jeudi. Les députés insoumis, avec quelques écologistes et communistes, ont en effet déposé un texte commun, dans l'espoir de renverser le nouveau gouvernement ce jeudi après-midi à 15 heures, après la déclaration de politique générale du Premier ministre mardi.
Sauf surprise, cette motion de censure ne devrait pas être adoptée. En effet, même si l'exécutif ne s'appuie pas sur une majorité, les députés du RN ont annoncé qu'ils ne censureraient pas.
Et cette fois, tous les regards se tournent vers le PS avec qui le nouveau Premier ministre tente d’arracher un accord de non-censure depuis plusieurs semaines. Des socialistes qui menacent toujours de censurer, car ils estiment ne pas avoir suffisamment de garanties. Mercredi soir, ils n’avaient toujours pas tranché une position claire. Faut-il faire tomber François Bayrou dès ce jeudi soir? Mercredi, les députés PS se sont enfermés pendant plus de deux heures pour en débattre.
Certains, comme la députée Mélanie Thomin, doutent de la sincérité du Premier ministre.
“J’ai eu le sentiment mercredi que le Premier ministre a baladé les parlementaires qui ont pris soin de chercher des points de compromis avec lui. Donc je lui demande de la responsabilité et qu’il nous dise point par point là où il en est avec son gouvernement”, indique-t-elle.
Un sursis jusqu'au budget ?
Et notamment sur le point crucial des retraites, répète leur porte-parole, Arthur Delaporte. “Est-ce qu’il y a un statut-quo, c'est-à-dire on reste à la réforme Borne, ou est-ce qu’on remet vraiment la réforme des retraites sur la table du Parlement. Je crois que le Premier ministre n’a pas compris qu’à oui ou non on ne peut pas répondre par peut-être”, appuie-t-il.
Alors combien de voix y aura-t-il pour la censure? Assurément celles des insoumis, des écologistes, et d’une bonne partie des communistes. Mais pas celles du RN ni de leur allié Eric Ciotti.
“Il n’y a pas de censure préalable, en revanche rien n’est interdit. On voit la négociation forcément avancer avec le Parti socialiste. Tout ça n’est pas à la hauteur de la gravité du moment que nous traversons”, juge-t-il.
Un sursis qui devrait permettre à François Bayrou de tenir au moins jusqu’à l’étape cruciale du budget, dans quelques semaines.