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Procès des assistants du RN: Jordan Bardella ne croit pas à une inéligibilité de Marine Le Pen

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"Nous allons démontrer notre bonne foi" a assuré le président du RN Jordan Bardella, assurant qu'il ne croyait pas à une inéligibilité de Marine Le Pen. Elle et 26 autres prévenus - élus, assitants parlementaires et collaborateurs du parti d'extrême droite - comparaissent depuis lundi pour détournement de fonds publics de l'UE, recel ou complicité de ce délit.

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a indiqué jeudi à Athènes ne pas croire à l'hypothèse d'une inéligibilité de Marine Le Pen alors que se tient le procès du parti d'extrême droite français pour des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires de députés européens.

"Je ne peux pas croire qu'à quelques mois, qu'à quelques années d'une élection présidentielle, les juges puissent décider de mettre Marine Le Pen inéligible", a déclaré Jordan Bardella lors d'une intervention à la conférence annuelle "Athens Democracy Forum" organisée notamment par le New York Times.

"Nous allons démontrer notre bonne foi", a-t-il assuré à propos de ce procès aux lourds enjeux politiques pour Marine Le Pen. "Il n'y a pas d'emplois fictifs, il n'y a absolument pas d'enrichissement personnel", a-t-il souligné.

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"Différence d'appréciation" du rôle d'assistant parlementaire

"Il y a simplement une différence d'appréciation pour le rôle et la mission des assistants parlementaires", a-t-il ajouté, précisant que "tous les camps politiques en France" étaient concernés par cette procédure.

Au total, neuf anciens eurodéputés du Front national, dont Marine Le Pen, comparaissent aux côtés de 12 personnes ayant été leurs assistants parlementaires, et quatre collaborateurs du parti.

Marine Le Pen risque 10 ans de prison

Les prévenus comparaissent pour détournement de fonds publics, recel ou complicité de ce délit, et encourent dix ans d'emprisonnement et un million d'euros d'amende, ainsi qu'une peine d'inéligibilité de dix ans susceptible d'entraver les ambitions présidentielles de Marine Le Pen pour 2027.

Pour l'accusation, qui dénonce la mise en place d'un "système centralisé" au parti entre 2004 et 2006, ces assistants parlementaires, bien en peine de décrire leurs tâches, n'en avaient que le titre.

Certains n'avaient jamais même rencontré leur employeur officiel ou mis les pieds au parlement et ne travaillaient, toujours selon l'accusation, que pour le parti - ce qui est interdit dans la réglementation européenne.

RMC avec AFP