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Propos d'Emmanuel Macron: les débats sur le pass vaccinal de nouveau suspendus à l'Assemblée nationale

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Deuxième interruption de séance en deux nuits à l'Assemblée nationale. Si les débats autour du pass vaccinal avaient repris dans un climat plus détendu que la veille, les propos polémiques d'Emmanuel Macron ont remis le feu aux poudres.

Toujours pas de vote à l’Assemblée nationale. La séance a encore une fois été surréaliste mardi soir, après une première interruption dans la nuit de lundi. Alors que les débats avaient repris dans un semblant de calme mardi en fin d'après-midi, les propos d'Emmanuel Macron sur les non-vaccinés ont tout simplement ravivé le feu, qui couvait sur tous les bancs de l'opposition.

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Les débats sont alors devenus électriques et donc totalement impossibles. Ils ont finalement été suspendus à 2h du matin et doivent reprendre tout à l'heure à 15h. Mais quelle sera l'ambiance? C'est toute la question, alors que le débat parlementaire sur le pass vaccinal est au point mort.

Seule grosse avancée, les députés ont relevé mardi à 16 ans le seuil exigé pour le pass vaccinal pour les activités "extrascolaires et périscolaires", sportives ou culturelles par exemple, contre 12 ans dans le projet initial du gouvernement qui s'est finalement rallié à ce changement. Cette modification a été adoptée à la quasi-unanimité, 386 voix pour, deux contre. 

449 amendements encore à étudier

Le compromis sur cette question touchant à la vaccination des mineurs, qui avait fortement contribué à crisper le débat, s'est fait autour d'un amendement de la socialiste Cécile Untermaier, sous-amendé en séance par le gouvernement. L'amendement socialiste prévoit "de ne pas appliquer le pass vaccinal pour les mineurs âgés de 12 à 15 ans, mais de maintenir le dispositif actuel du pass sanitaire pour ces mineurs". Ainsi, le pass vaccinal ne serait appliqué qu'à "l'âge à partir duquel un mineur peut se faire vacciner contre le Covid-19 sans l'accord parental", soit 16 ans.

Mais au-delà de ça, il reste encore 449 amendements à étudier. La route est donc encore très longue d'autant qu'une fois voté par l'Assemblée, le texte devra être examiné par le Sénat, avant de revenir à l'Assemblée. Ce ne sera probablement pas avant dimanche ou lundi. Et ce retard dans les débats a une conséquence très concrète, un très probable retard de la mise en application du pass vaccinal qui était prévue initialement pour le 15 janvier.

Paul Barcelonne avec Guillaume Descours