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Quel Premier ministre? Le portrait-robot du candidat "parfait" pour le poste

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Dix minutes d'allocution présidentielle, mais toujours pas de Premier ministre nommé. Emmanuel Macron va consulter ce vendredi les représentants politiques de la coalition du centre et de la droite, mais aussi ceux des socialistes. Le but, trouver le nom de celui qui dirigera un gouvernement d'intérêt général. Alors, qui pour Matignon?

Il faudra donc attendre encore un peu pour connaître le nom du futur Premier ministre. Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi soir qu'il nommerait un successeur à Michel Barnier dans les prochains jours pour constituer un gouvernement d'intérêt général, resserré, qui représente "toutes les forces politiques d'un arc de gouvernement".

En attendant, le président consulte ce vendredi les forces politiques, dont le bloc central, LR et le PS.

Malgré les consultations politiques du jour, il y a une évidence d'après une figure macroniste. Le président ne devrait pas nommer un Premier ministre de gauche.

D'après plusieurs sources, Emmanuel Macron opterait plutôt pour un de ses proches. Deux noms reviennent. D'abord celui de Sébastien Lecornu, ministre démissionnaire des Armées, un proche parmi les proches. Mais cette piste semble coincer au sein même du bloc central, car certains de ses membres craignent des négociations trop cordiales avec le RN. D'ailleurs, le parti de Marine Le Pen ne le censurera pas a priori.

François Bayrou, candidat privilégié

De la même façon, François Bayrou semble avoir les faveurs du RN lui qui défend aussi la mise en place de la proportionnelle. La piste du patron du Modem tient d'ailleurs la corde. Allié historique d'Emmanuel Macron, une ancienne ministre le juge en capacité de rassembler. Un député macroniste juge en tout cas l'hypothèse Bayrou très crédible.

Pour sortir de l'impasse, le président veut "bâtir des compromis nouveaux" et élargir en somme "l'arc gouvernemental". Son ancienne ministre Aurore Bergé abonde dans son sens.

“Est-ce que nous, on est prêts à faire un pas sur le compromis et sur une ouverture plus grande qu’à celle qu’on a fait à la droite républicaine? La réponse est oui. Par contre, il y a une ligne rouge très claire, cette nouvelle coalition ne peut en aucun cas comprendre La France insoumise", appuie-t-elle.

Le NFP au bord de la rupture

Un message directement adressé au PS, à commencer par Boris Vallaud reçu ce vendredi à l'Élysée. Il ouvre la porte depuis plusieurs jours à un pacte de non-censure, avec le bloc central. “Il ne s’agit pas d’un accord politique, il y aura des désaccords politiques qui persisteront. Le compromis, c’est d’abord une méthode avant d’être un résultat. Mais les gens préfèrent toujours un pas en avant que 1.000 programmes qui ne sont pas appliqués”, justifie le député PS des Landes.

Une idée qui crispe, forcément, ceux qui sont pour l'heure toujours leurs alliés, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon en tête.

“Il faut tenir nos paroles, nous les gens de gauche du NFP. Si le prochain Premier ministre applique les mesures pour lesquelles nous avons été préférés, alors on le soutiendra, sinon on le combattra”, appuie-t-il.

Le coordinateur de LFI Manuel Bompard va même jusqu'à parler de "rupture" avec les électeurs en cas de coalition entre socialistes et macronistes.

Hélène Terzian avec Guillaume Descours