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Quentin Bataillon "regrette une maladresse" sur Yann Barthès mais assume son passage dans TPMP

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Quentin Bataillon a reconnu ce jeudi une "maladresse" après ses critiques formulées à l'encontre de Yann Barthès sur le plateau de Cyril Hanouna, mardi soir. Le député Renaissance, président de la commission d'enquête sur l'attribution des fréquences TNT, avait précédemment auditionné à l'Assemblée nationale à la fois Yann Barthès et Cyril Hanouna.

"C'était une maladresse et je le regrette", a reconnu Quentin Bataillon sur Franceinfo, ce jeudi. Le député Renaissance de la Loire s'est attiré nombreuses critiques après avoir critiqué Yann Barthès sur le plateau de son rival Cyril Hanouna, mardi soir.

Président de la commission d'enquête sur l'attribution des fréquences TNT, Quentin Bataillon s'est rendu sur le plateau de Touche pas à mon poste, présenté par Cyril Hanouna, pour évoquer le sujet, alors que les auditions se sont terminées le 28 mars. Le présentateur star de C8 avait justement été auditionné à l'Assemblée nationale le 15 mars, tandis que son principal concurrent Yann Barthès avait été convoqué le 27 mars.

Commission d'enquête sur la TNT : la noyade de bataillon - 04/04
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"Attitude arrogante"

Interrogé par le chroniqueur Guillaume Genton ("Vous préférez Cyril Hanouna ou Yann Barthès?"), Quentin Bataillon botte tout d'abord en touche, déclarant qu'il "a encore un peu de neutralité". Relancé, l'élu concède finalement s'être "énervé pour la première fois" lors de l'audition de Yann Barthès, avant d'avouer avoir trouvé son "attitude arrogante".

Cette critique n'a pas manqué de faire réagir une bonne partie de la classe politique, y compris au sein de la majorité, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet l'ayant rappelé à l'ordre à travers un communiqué.

"Tant que les conclusions d'une commission d'enquête ne sont pas rendues publiques, la présidente de l'Assemblée nationale tient à rappeler que son président, comme son rapporteur et ses membres, doivent faire preuve de réserve et de discernement dans leurs prises de position et leurs expressions publiques", a pu-t-on lire dans le communiqué écrit au lendemain du passage de Quentin Bataillon sur C8.

Les critiques les plus virulentes ont été émises du côté de LFI, certains députés ont demandé jusqu'à la démission de l'élu de la Loire de son poste de président de la commission d'enquête, Manuel Bompard fustigeant que le "macronisme s'enfonce dans la collusion avec Bolloré", avant d'estimer que Quentin Bataillon est "disqualifié et ne peut plus présider cette commission".

"Critique sur la forme de l'audition", se justifie Quentin Bataillon

Face à la tempête médiatique, Quentin Bataillon a voulu déminer la situation et s'est donc justifié sur le plateau de Franceinfo, ce jeudi. "J'ai émis une critique, une appréciation sur la forme de l'audition, où nombreux députés trouvaient une forme de désinvolture", a-t-il d'abord expliqué. Avant de faire son mea-culpa: "Etait-ce une bonne idée de le faire sur le plateau de leurs principaux concurrents? Non. C'était compliqué de le faire là-bas, il y a un conflit entre les deux émissions, ce n'était pas mon rôle, c'était une maladresse et je le regrette".

Le président de la commission d'enquête a, toutefois, assumé et justifié sa présence sur le plateau de Cyril Hanouna, arguant que les auditions étaient terminées depuis le 28 mars et qu'il s'était "imposé de lui-même" son droit de réserve. "Rien ne m'y obligeait, aucun autre membre de la commission ne se l'est imposé", a-t-il avancé.

"Pas de leçon d'impartialité à recevoir"

Mais fallait-il aller sur le plateau d'un auditionné en question? "On a auditionné tout le monde. S'il ne faut plus aller sur les chaînes de la TNT, je serai le seul Français qui n'a pas le droit d'aller sur un plateau de la télévision", s'est-il défendu.

Quentin Bataillon a également taclé Aurélien Saintoul (LFI), le rapporteur de la commission d'enquête qui doit rendre ses conclusions début mai. "Je n'ai pas de leçon d'impartialité à recevoir au vu de ce qu'on a vécu pendant les auditions", a-t-il estimé. Sur le plateau de Cyril Hanouna, il avait préjugé que son rapport serait "marqué".

Léo Manson