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Qui est Pap Ndiaye, le nouveau ministre de l'Education nationale

Il concentre les critiques de l'extrême droite. L'historien Pap Ndiaye a été nommé minsitre de l'Education nationale en lieu et place de Jean-Michel Blanquer. Mais qui est-il? Quelles sont ses idées ?

C'est d'abord un historien très respecté, spécialiste des questions raciales et sociales en France et aux Etats-Unis. "Une pointure" sur la questions des minorités disent ses confrères. Né d'un père sénégalais et d'une mère française, c'est aussi "un pur produit de la méritocratie" selon ses propres mots hier lors de la passation de pouvoir.

Pap Ndiaye, 56 ans, n'a aucune expérience politique. Professeur des univestiésà Sciences Po Paris, et chercheur au Centre d'histoire de Sciences Po, il est plutôt médiatique. L'année dernière il a été nommé à la tête d'un des grands musée parisien, le Musée national de l'immigration, par Emmanuel Macron.

L'anti-Blanquer

Engagé, proche de la gauche, il combat le racisme, les violences policières et critique dans la presse ceux qui dénoncent le wokisme ou l'islamogauchisme comme son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer. Une cible facile pour l'extrême-droite qui juge qu'il est un "militant immigrationniste" et est accusé de vouloir "déconstruire notre pays" par Eric Zemmour et Marine Le Pen qui juge ce choix "terrifiant".

"Il y a un changement fondamentalement radical. Une ligne plus proche du Macron multiculturaliste de 2017", estime le politologue Benjamin Morel, pour qui Pap Ndiaye est l'anti-Blanquer par excellence.

Pour autant ce n'est pas un idéologue disent ses confrères, qui parlent d'un homme posé à l'écoute. Pour ces raisons, son nom sucite de l'espoir chez une partie des enseignants. Un espoir mesuré précise Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, car le lien de confiance avec le gouvernement s'est brisé ces dernières années: "C'est une surprise d'avoir quelqu'un qui semble plutôt ouvert au dialogue, qui s'est positionné contre les sujets identitaires de Jean-Michel Blanquer. Mais un ministère de l'Education nationale ne se gouverne pas sur des profils, des a priori ou des symboles. On se dirige vers une rentrée catastrophique, on n'arrive plus à recruter des enseignants et on attend beaucoup du nouveau minsitre de l'Education nationale."

Nicolas Traino (avec MM)