Rachida Dati étrille les politiques: "Ce milieu n'accepte pas de respecter la dignité des femmes"
"Ça concerne tout le milieu politique". Sur RMC et BFMTV ce mardi matin, Rachida Dati a tenu à rappeler que le monde politique n'a toujours pas fait sa mue sur la question du respect des femmes. Interrogée sur la situation du ministre des Solidarités Damien Abad, visé par des accusations de viol, la maire du VIIe arrondissement de Paris en a profité pour élargir sur ce sujet.
"Moi j'ai mis en cause M. Le Gendre, député, car il y a eu des faits de harcèlement moral et sexuel qui ont été dénoncés. M. Richard Ferrand avait reçu les présumées victimes. Il leur a même dit: 'Si vous avez besoin d'un avocat, nous le paierons'. Mais là, on dit qu'il n'y a pas de plainte donc il n'y a pas d'enquête...", explique Rachida Dati.
"A un moment donné, il faut que ce milieu politique puisse intégrer que le respect de la dignité des femmes doit être primordial, essentiel, ajoute-t-elle. Le seul milieu sur lequel il n'y a pas de respect de la dignité des femmes demeure le milieu politique. Il faut qu'il y ait des enquêtes ouvertes, et une politique pénale sur ce respect de la dignité des femmes."
"Que le gouvernement n'en prenne pas conscience, moi ça me choque, comme beaucoup de Français"
Elle enjoint en ce sens Damien Abad, et les autres personnes concernées par des accusations similaires, à déposer plainte pour diffamation s'ils n'ont rien à se reprocher.
"La dignité des femmes, les atteintes à l'intégrité des femmes, les violences sexuelles et conjugales, c'est un combat que je mène depuis que j'ai l'âge de dix ans, souligne Rachida Dati. Car j'ai vu des choses. Si je suis là devant vous, c'est un combat que j'ai mené à titre personnel pour avoir une liberté et une autonomie, que je refuse toute forme de violence."
"Mais ce milieu n'accepte pas de respecter la dignité des femmes et il faudra à un moment donné en prendre conscience, assure-t-elle. Que le gouvernement n'en prenne pas conscience, moi ça me choque, comme beaucoup de Français."