Rachida Dati s’attend à "des canards sans tête et des têtes brûlées" à l’Assemblée nationale
Une Assemblée nationale très divisée. C’est la principale leçon des législatives, après les résultats du second tour ce dimanche. Ensemble a obtenu une faible majorité, avec 245 députés. L’opposition, multiple avec la Nupes (131), le RN (89) et LR (61), risque de bloquer de nombreuses tentatives du gouvernement. Et Elisabeth Borne pourrait affronter une motion de censure dès le 5 juillet à l’Assemblée nationale. Pour Rachida Dati, cette composition de l’hémicycle doit pousser la majorité à s’appuyer sur les membres des Républicains.
"Nous sommes la force de responsabilité, assure la maire du 7e arrondissement de Paris ce mardi sur RMC-BFMTV. Nous, on ne veut pas le chaos. On est le parti de l’ordre. On ne veut pas bloquer. En Marche, à l’Assemblée nationale, ça va être des canards sans tête. Et les autres groupes d’opposition, ce sont des têtes brûlées. Ils ont intérêt à ce que le système tombe, ils veulent le chaos. Nous, on est ceux qui ont la tête sur les épaules."
Elisabeth Borne "déjà usée" et "enjambée" selon Rachida Dati
L’une des solutions d’Emmanuel Macron pour renforcer sa majorité serait de remanier son gouvernement, en faisant entrer des personnalités qui élargiraient son camp à l’Assemblée nationale. Mais le président de la République n’a pas l’intention d’aller jusqu’à se passer de sa Première ministre, nommé il y a seulement mois. Elisabeth Borne a présenté sa démission après les législatives, mais Emmanuel Macron l’a refusée.
Selon Rachida Dati, Elisabeth Borne est de toute façon déjà "enjambée" par Emmanuel Macron. "La pauvre, elle est déjà usée avant de s’en servir, ce n’est pas elle le sujet, estime l’ancienne garde des Sceaux. Mais si elle reste, Emmanuel Macron fait le choix de l’immobilisme. On ne change rien, tout va bien… Emmanuel Macron reçoit lui-même les chefs de partis, il consulte lui-même. C’est bien qu’il l’a enjambée. Pour lui, elle n’est pas là. Elle ne participe même pas aux consultations, ça en dit long. Il a nommé cette Première ministre sous tutelle. Ce n’est pas ma conception des choses."