Rentrée parlementaire: que deviennent les anciens députés?

La rentrée politique approche. Vendredi, Emmanuel Macron reçoit les chefs de partis politiques et les chefs des groupes parlementaires en vue de la nomination d'un nouveau Premier ministre. Une rentrée que suivront de loin des dizaines de députés sortants battus lors des dernières élections législatives.
Et il y a autant de trajectoires que d'anciens députés. Difficile de tout résumer, mais prenez Fabien Roussel dans le Nord, il va garder une permanence pour recevoir les habitants même s'il n'est plus élu.
Pierre-Henri Dumont dans le Pas-de-Calais va reprendre ses mandats locaux notamment dans la ville où il était maire et se lance aussi dans le conseil avec son entreprise. Le même chemin sera emprunté par Bruno Millienne député Modem élu dans les Yvelines depuis 2017 avant de perdre son siège. "Quand j'ai accepté l'investiture, je savais que c'était un CDD. Mais quand la fin arrive, on doit se démerder tout seul”, indique-t-il. Il assure donc être en train de finaliser la création de son entreprise spécialisée dans les questions de transition.
Certains restent mobilisés
Fin de mandat signifie aussi temps libre, Patrick Vignal battu dans l'Hérault, se surprend à pouvoir prendre un café en terrasse sans que son téléphone ne sonne. Et il ne dort plus avec son smartphone. Lui qui était élu depuis 2012 passe maintenant six heures par jour entre la salle de musculation et les routes du Languedoc sur son vélo. "J'évacue pour ne pas devenir fou, alcoolique et dépressif" avoue-t-il.
Pour les anciens députés fonctionnaires, retrouver un travail est un peu plus facile puisqu'ils reprennent un poste dans leur administration. Par exemple, la députée Francesca Pasquini, ancienne députée Écologiste, retrouve l'Éducation nationale et fait sa rentrée de septembre à la direction d'une école primaire. Elle était très engagée contre les violences faites aux enfants et veut continuer à porter ce sujet. La conseillère municipale d'opposition à Asnières sur Seine ne se tiendra pas trop éloignée de la politique et prête à repartir en cas de nouvelle dissolution dans un an : "On reste sur le pied de guerre" assure-t-elle.