Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel? Le pari risqué d'Emmanuel Macron

Richard Ferrand le 17 mai 2022 à l'Assemblée nationale - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Si Emmanuel Macron a le pouvoir de nomination, la proposition du Président doit encore être validée par le Parlement. Et c'est là que ça se complique. "En choisissant son copain, il n'a pas fait le choix le plus facile", assure un parlementaire influent. Alors, pour se donner un maximum de chance, Richard Ferrand révise et consulte.
"On voit passer beaucoup de monde dans son bureau", confie-t-on à l'Assemblée, où l'ancien président a gardé un bureau. Car l'enjeu, c'est de tout faire pour éviter de voir retoquer sa candidature par les députés et sénateur des commissions des lois appelés à voter pour valider la proposition du chef de l'État.
"Un rempart contre Marine Le Pen en 2027"
Du côté du Rassemblement national paradoxalement, le nom de Richard Ferrand n'est pas un repoussoir. "On a crié contre Dupont-Moretti, on a crié contre Borne, on ne peut pas crier contre tout le monde", déclare un proche de Marine Le Pen qui lui reconnait une certaine expérience politique.
Le danger viendrait davantage de la droite et du Sénat. Le sort de l'ancien président de l'Assemblée serait entre les mains de l'actuel président du Sénat, Gérard Larcher, dont les relations avec Emmanuel Macron se sont nettement dégradées. Les proches de Richard Ferrand défendent, eux, une candidature dans la tradition républicaine.
Jean-Louis Debré et Laurent Fabius, les deux derniers présidents du Conseil constitutionnel avaient aussi été présidents de l'Assemblée. Quand un député le voit lui "comme un rempart contre Marine Le Pen en cas d'élection en 2027".