Routiers: "Comment voulez-vous qu'on augmente les salaires"?
Le mouvement de grève reconductible des chauffeurs routiers, entamé dans la nuit de dimanche à lundi, n'impressionne pas le patronat. Alors que les syndicats réclament une augmentation de salaire de 5%, les patrons du secteur leur proposent une hausse comprise entre 1 et 2%. Impossible de faire plus a assuré ce lundi matin sur RMC Nicolas Paulissen, délégué général de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), l'une des organisations patronales du secteur. "Il est impossible de répondre aux demandes des syndicats", a-t-il martelé chez Jean-Jacques Bourdin. Aucune entreprise en France ne peut offrir une hausse des salaires de 5%".
"Concurrence étrangère"
Il a rappelé que les entreprises françaises de transport "sont concurrencées sur notre sol par des entreprises étrangères à des couts étrangers". Contrairement à ce qu'affirme les syndicats, "la profession n'est pas smicardisée parce que par le jeu de l'ancienneté, par le jeu des heures supplémentaires les salaires mensuels sont éloignés du Smic. Selon les chiffres du ministère de l'emploi, à peine 5% des salariés sont au smic. Un routier débute au smic s'il est aux 35 heures, mais s'il fait des heures supplémentaires il est au-dessus".
"Départ à la retraite 5 ans avant l'âge légal"
"Nous avons d'ailleurs des dispositifs qui prennent en compte les spécificités de nos conducteurs, a ajouté Nicolas Paulissen. Nous avons le congé d'activité qui permet de partir 5 ans avant l'âge légal de la retraite, nous avons une mutuelle pour tous, donc nous avons pris en compte les difficultés liées à nos métiers".
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