Après l'incendie de Rouen, l'inquiétude des salariés de l'usine Lubrizol du Havre
Une semaine après l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, les autorités tentent de rassurer la population. Mercredi soir, la préfecture de Seine-Maritime a rendu publiques de nouvelles analyses. Et selon le préfet, elles sont plutôt rassurantes.
La zone d'investigations va être étendue de 300 à 800 mètres autour de l’usine a promis la préfecture qui prévoit de nouvelles analyses d'ici la fin de la semaine concernant l’éventuelle présence de dioxine et d'amiante.
Le préfet a directement a mis en cause l’usine et les responsables du site. Sur place, les 450 salariés ne souhaitent pas s’exprimer pour l’instant, mais leur collègue de l’usine jumelle au Havre, ont bien voulu parler.
"Sur le site où on travaille il est certain qu'on n'est pas à l'abri"
L’usine Lubrizol du Havre emploie 300 salariés, deux d’entre eux, syndiqués, ont évoqué leurs sentiments, leurs inquiétudes, leurs interrogations.
Le week-end dernier, Thierry Roland était à son poste, dans ce deuxième site Lubrizol, celui situé à coté du Havre. Depuis maintenant une semaine il ne va plus travailler avec le même esprit.
"Un peu plus regardant, affûté, méticuleux on va dire, car sur le site où on travaille il est certain qu'on n'est pas à l'abri", explique ce délégué CGT.
"Il y a des détecteurs de fumée, de flammes, de gaz de tout tout ce qui peut être détecté partout dans l'usine"
Nous avons pourtant la culture du risque dit ce salarié syndiqué. Même état d’esprit chez son collègue Bruno, également délégué CGT.
"On est encore sous le choc on a du mal à réaliser ce qu'il vient de se passer. On se demande comment ça peut arriver car Lubrizol est une société qui a un niveau tel de sécurité que l'on ne comprend pas."
20 ans d’entreprise et des tas de questions. Bruno n’entrera pas dans le détail de ces mesures de sécurités drastiques, mais il l’affirme, chez Lubrizol, pas un mètre carré de l’usine n’est laissé à l’abandon.
"Il y a des détecteurs de fumée, de flammes, de gaz de tout tout ce qui peut être détecté partout dans l'usine. Tout est reporté par alarme sur une une console. Nous sommes formés tous les ans sur la sécurité..."
Des salariés émus, inquiets pour eux, pour leur entreprise, et qui sans vouloir le dire au micro ont bien conscience que ce qui a brûlé il y a une semaine, n’est pas anodin du tout.