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Sciences Nature

Béziers: un fichage ADN des chiens pour lutter contre les déjections canines

Un berger australien

Un berger australien - Pixabay

Pour pouvoir promener son chien dans le centre-ville de Béziers, il faudra avoir son fichier d'identification génétique. Un moyen pour les autorités de lutter contre les déjections canines sauvages.

À Béziers (Hérault), il sera bientôt possible de traquer les chiens via leurs crottes. Et plus précisément via leur ADN. Sept ans après un échec face au tribunal administratif, les autorités ne s'opposent plus au fichage ADN des chiens de la ville, pour permettre à la municipalité de lutter contre les déjections canines.

Un arrêté, déposé le 12 mai 2023, oblige les propriétaires de chiens résidents de Béziers à procéder à "l'identification génétique" de leurs canidés, révèle France Bleu Hérault. Les propriétaires avaient deux mois pour le faire, ils doivent donc désormais fournir un justificatif d'identification génétique pour promener leur chien dans l'hyper-centre de la ville.

Les autorités pourront remonter aux chiens contrevenants et à leur propriétaire en analysant les crottes jonchant les trottoirs de la ville.

Jusqu'à 122 euros d'amende

"Je n’en peux plus de toutes ces crottes, il faut sanctionner pour que les gens se comportent bien", défend le maire de la ville Robert Ménard au micro de France Bleu, citant l'exemple de Valence en Espagne où les déjections canines ont diminué de 90% après la mise en place d'une mesure similaire.

Les propriétaires de chiens se baladant dans l'hyper-centre et ne pouvant fournir un justificatif d'identification génétique risquent une amende de 38 euros. Quant à ceux qui seraient identifiés après avoir laissé les déjections de leur toutou à même la voie publique, ils devront payer la facture du nettoyage, s'élevant à 122 euros.

"Ne soyons pas xénophobes"

Le précieux sésame est facile à obtenir, la mairie de la ville proposant aux propriétaires de faire gratuitement le prélèvement salivaire afin de leur délivrer le justificatif d'identification génétique.

Quant aux propriétaires de chiens venant d'ailleurs, "il y aura une certaine souplesse", promet Robert Ménard. "S'ils ramassent leur crotte, nous n'irons pas les emmerder. Mais ne soyons pas xénophobes. Les étrangers ne sont pas un problème", ajoute le maire, proche de Marine Le Pen.

G.D.