Ces stations de ski abandonnées qui polluent l'environnement

La saison de ski touche presque à sa fin et comme chaque année, deux à trois stations arrêtent définitivement leurs activités. Mais que deviennent les installations? Cette question se pose en ce moment en Isère car la fermeture de la station de l’Alpe du Grand Serre a été actée par la communauté de communes de Matheysine.
"S’il y a une dernière chance, on la saisit", a toutefois précisé une élue. Cette dernière chance, c’est une délégation de service public et trouver un repreneur privé avant le 10 juillet pour s’en occuper. Faute de candidat, les installations seront condamnées. "Il faut agir en responsabilité, on ne peut pas laisser une station fantôme", plaide une responsable de la collectivité.
Une quarantaine de sites laissés à l'abandon
Coût estimé du démantèlement : 800.000 euros. Depuis 2016, la loi oblige les propriétaires à nettoyer le territoire. Mais aujourd’hui, une quarantaine de sites - plus anciens - sont laissés à l’abandon. "Ça représente 70 téléskis et 4 télésièges", selon le délégué général du syndicat Domaines skiables de France.
Le syndicat s’est même engagé à démonter gratuitement trois installations par an. Problème : "On a du mal à obtenir des feux verts de la part des collectivités", assure le dirigeant, "car ça correspond à une partie de l’histoire de la commune et du territoire". Pourtant, ces démantèlements sont "indispensables", dit Mountain Wilderness: "Pour la faune, la flore, le paysage et la sécurité", appuie l’une des responsables.
Depuis plus de 20 ans, l’association aide les collectivités à se débarrasser de ces aménagements. Elle a aussi lancé un site internet participatif : installationsobsoletes.org pour recenser et démanteler ces constructions abandonnées qui rouillent dans les montagnes.