"Cessez-le-feu!": l'appel d'Allain Bougrain-Dubourg sur RMC contre la chasse aux oiseaux

Le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce mardi matin et regrette qu'Emmanuel Macron ne tienne pas ses promesses en matière de protection des espèces menacées.

Alors que la saison de la chasse débute ce weekend, les défenseurs des oiseaux montent au créneau. La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a accordé l'autorisation de poursuivre la chasse à la glu d'oiseaux sauvages, du 1er octobre jusqu’au 15 décembre. Une pratique que la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) dénonce comme étant "moyenâgeuse et cruelle".

"En France, on chasse 64 espèces différentes d’oiseaux, dans le reste de l’Europe c’est entre 20 et 30"

Le président de l'association, Allain Bougrain-Dubourg, était l'invité de RMC ce mardi matin pour évoquer ce sujet. Il estime que beaucoup trop d'espèces différentes sont chassées en France en comparaison aux autres pays européens et rappelle qu'on en chasse même de la liste rouge des espèces les plus menacées. 

"On étrangle avec des lacets à certains endroits, on capture avec des pièges en grillage ailleurs, il y a la glu qui va permettre de prélever les oiseaux dans des conditions qui sont douloureuses incontestablement.
En France, on chasse 64 espèces différentes d’oiseaux, dans le reste de l’Europe c’est entre 20 et 30. Dans les 64 il y en a une vingtaine qui figurent sur la liste rouge des espèces les plus menacées de l’UICN. Donc on dit cessez-le-feu."

"Le président Macron n'a pas tenu sa parole"

Il estime également que l'exécutif à sa part de responsabilité dans cette situation et que le président de la République a trahi ses promesses de protéger les espèces sensibles.

"Le président Macron à ce qu’on ne chasse plus d’espèces en mauvais état de conservation. Non seulement il n’a pas tenu sa parole, mais il a enfoncé le clou en autorisant toujours des espèces comme le courlis cendré… On était obligé de passer devant le conseil d’Etat pour faire retoquer l’arrêté de la ministre de la Transition écologique."

James Abbott