Disparition des insectes: "Il faut leur rendre de l'espace", alerte François Lasserre

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Les insectes pourraient disparaître dans moins de 100 ans. Selon une étude australienne, le taux d’extinction des insectes est huit fois supérieur à celui des autres espèces animales. 40% des espèces d’insectes sont déjà en déclin dont, parmi les plus touchées, les papillons, les abeilles, les fourmis, mais aussi les scarabées ou les coccinelles.
Une disparition loin d’être anodines. En effet, la disparition de ces insectes aurait des conséquences directes sur la faune et la flore. En effet, la pollinisation et donc le rendement des cultures qui dépend en grande partie des abeilles et bourdons, serait fortement touchée tout comme les oiseaux qui se nourrissent de ces insectes et qui pourraient ainsi eux aussi disparaître.
"Après nous le déluge"
Selon François Lasserre, vice-président du Comité français de l’Union internationale pour la conversation de la nature (UICN) explique qu’il a un désamour vis-à-vis des insectes.
"Ce désamour, il est dû à quelques espèces seulement. En effet, il y a quelques espèces qui mangent nos récoltes, qui nous piquent, ou qui transportent des maladies, mais ce taux d’espèces est vraiment extrêmement faible par rapport à la quantité incroyable d’insectes qui ne nous font rien", explique-t-il dénonçant une généralité.
Si la disparition des insectes s’accélère, c’est également à cause de l’urbanisation. En effet, les villes s’agrandissent détruisant l’habitat des différentes espèces. "Nous les urbains nous nous soucions très peu de ce que nous appelons les non-humains. D’une certaine façon, c’est après nous le déluge. Depuis toujours, on a avancé, on a occupé l’espace et c’est ça qui va être difficile, c’est qu’il faut rendre de l’espace", analyse François Lasserre.