Fin des animaux sauvages dans les cirques ambulants: "Les transporter en itinérance n’est pas bon pour leurs fonctions biologiques", assure sur RMC Barbara Pompili
Le gouvernement passe au vert. Barbara Pompili, la ministre de la Transition énergétique, a présenté mardi une série de mesures pour favoriser le bien-être animal. Au programme, la fin de la présence d'orques et de dauphins dans les delphinariums, la fin des élevages de visons pour leur fourrure et surtout la fin progressive des animaux sauvages dans les cirques itinérants.
Invitée de RMC ce mercredi, la Ministre a justifié sa décision de mettre fin à la présence d'animaux sauvages dans ces cirques: "On a eu des expertises et des études scientifiques qui montrent que transporter des animaux en itinérance n’est pas bon de manière durable avec leurs fonctions biologiques. À un moment il faut savoir arrêter ces pratiques-là", a-t-elle assuré alors que cette décision fait réagir chez les professionnels dont certains promettent déjà des actions.
Une baisse de la fréquentation des cirques ?
"Les professionnels du secteur s'occupent, dans leur immense majorité, très bien de leurs animaux. Ils pourront d’ailleurs continuer à s’en occuper dans d’autres circonstances", a tenu à préciser Barbara Pompili, rappelant qu'un fond de 8 millions d'euros allait être mis en place pour les aider "à passer cette transition" et s'adapter. Toujours selon la ministre, l'attrait pour les animaux dans les cirques itinérants aurait baissé assure-t-elle, évoquant "une baisse de la fréquentation des cirques" avant la pandémie de Covid-19.
Interrogée sur le sort des animaux dans les zoos, Barbara Pompili a évoqué une situation différente dans des structures plus adaptées: "Dans les zoos, il y a une capacité d’adapter les espaces pour répondre aux besoins physiologiques des animaux. Les cirques ne le peuvent pas. Il y a des espèces qui ont besoin d’espaces spécifiques comme les ours polaires. Les zoos sont là pour faire de la recherche scientifique et de la sensibilisation à l’environnement".
"Les mesures prises mardi sont reconnues comme des mesures nécessaires. Globalement tout le monde les approuve parce que ce sont des mesures de bon sens", a-t-elle conclu.