Ils ne respectent pas la circulation alternée: "Je n'ai pas le choix, il faut bien que je travaille"
Troisième jour consécutif de circulation alternée à Paris. Ce jeudi, seules les voitures dont la plaque d'immatriculation se termine par un chiffre pair auront le droit de circuler dans la capitale et dans 22 communes de la petite couronne. Un dispositif dont l'efficacité est contestée car beaucoup de véhicules bénéficient de dérogations, et d'autres ne respectent tout simplement pas la mesure. C'est le cas de Carlos dont la voiture est immatriculée avec un chiffre impair. Ce jeudi, il n'a donc pas le droit de circuler mais cet artisan va quand même prendre son camion.
"Je n'ai pas le choix, il faut bien que je travaille, justifie-t-il. J'ai des rendez-vous bloqués depuis deux mois donc automatiquement je suis obligé d'aller travailler. Je ne peux pas y aller avec ma petite valise et prendre le métro. Ça aurait été avec grand plaisir mais je ne peux pas". François lui non plus n'a pas eu le choix. Il a dû faire face à une urgence médicale et a donc fraudé: "Je devais emmener mon petit-fils de trois ans chez le médecin et je ne pouvais pas faire autrement. Etant donné l'urgence, j'ai pris le risque".
Mais, fraudeurs ou pas, il faudra plus que la circulation alternée pour faire baisser la pollution selon Jean-Louis Caffier, consultant environnement à BFMTV: "C'est une solution partielle et elle montre les limites de ce que l'on peut faire face à un épisode comme celui-là. On a tellement développé l'usage de la voiture et des énergies fossiles dans les entreprises, dans les industries qu'on est aujourd'hui face à un mur". Selon lui, seuls des investissements dans les transports en commun et les énergies renouvelables permettront de régler le problème.