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"J'ai eu peur de mourir": le propriétaire d'un refuge agressé après la mutilation de ses animaux raconte

Un cheval et deux poneys ont été mutilés dans le centre d'une association pour animaux handicapés et maltraités dans la nuit de lundi à mardi. Le propriétaire est tombé sur les intrus qui l'ont à son tour agressé.

Des mystérieux actes de cruauté qui se multiplient contre les chevaux et les poneys dans toute la France. Dans la nuit de lundi à mardi, dans l'Yonne un cheval et deux poneys ont été attaqués dans un refuge d'animaux handicapés et maltraités.

Le président de l'association qui dormait sur place a été réveillé par la présence des individus et a lui-même été agressé. Le témoignage de cet homme a permis d'établir un portrait-robot d'un des deux agresseurs. Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de recherche d'Auxerre.

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"J'ai eu peur de mourir"

En tout, un cheval et deux poneys ont été agressés au Ranch de l'espoir, un refuge situé à Villefranche-Saint-Phal (Yonne). Il est minuit lundi dernier quand Nicolas Demajean, le propriétaire du Ranch, entend ses animaux s'agiter. Il sort de son lit et découvre deux intrus.

"Je suis descendu, je me suis habillé. Et quand je suis sorti ils sont rentrés carrément dans le corps de la ferme. Il y en a un qui est venu vers moi qui a commencé à m'attaquer."

Une agression, violente, qui dure plusieurs minutes. En guise d'arme un grand couteau à la lame recourbée.

"Il m'a mis la serpette dans le bras. Il y a une plaie ouverte. J'ai eu peur de mourir"

"C'est vraiment de la barbarie ce qu'ils ont fait, c'est honteux, il faut que ça s'arrête"

Police et pompiers arrivent sur place, suivis par les bénévoles du Ranch. Comme Roland ils constatent impuissants les blessures sur les animaux. Deux poneys lacérés sur 25 et 50 cm sur le côté Et un cheval entaillé.

"Quand on voit l'état de la pauvre bête, ça fait un peu mal. Elle ne fait plus vraiment confiance aux hommes maintenant"

Depuis l'attaque, les bénévoles se relaient toutes les nuits au côté du propriétaire Nicolas Demajean pour éviter une nouvelle agression.

"Aujourd'hui je suis dans la peur, depuis l'agression j'ai dû dormir quatre heures. La nuit, je suis avec mon déambulateur ou ma canne dans les prés en train de voir si tout se passe bien. C'est vraiment de la barbarie ce qu'ils ont fait, c'est honteux, il faut que ça s'arrête."

Le ranch de l'espoir lance un appel au don pour financer l'installation de caméras et d'une clôture de 2 mètres de haut.

Maxime Brandstaetter et Cyprien Pézeril (avec J.A.)